Dès sa remise en liberté, la Tech entrepreneure Rebecca Enonchong a été royalement accueillie par ses partisans massés devant le Tribunal de Douala Bonanjo en fin d’après-midi du vendredi 13 août 2021. Un heureux dénouement, après trois jours de privation de liberté, pour motif d’ « outrage à magistrat », et une garde à vue prolongée au-delà de 24 heures dans les geôles de la Légion de Gendarmerie du Littoral.
Et dès ses premières instants de liberté, elle a tenu à remercier ses soutiens mobilisés à travers le monde pour sa cause, dans une déclaration à la chaine de télévision privée Equinoxe TV dans la soirée du vendredi. « Merci du fin fond du mon cœur, je suis tellement touché, vraiment très émue », s’est-elle épanché. Rebecca Enonchong a cependant dit son dégoût à l’encontre de la justice camerounaise et de certains de ses garants qui n’ont font qu’à leur tête au mépris de la loi en vigueur. « J’ai honte du comportement de certains Camerounais qui prennent des décisions qui vont affecter et souiller le Cameroun. Je n’aurais jamais honte de ce pays », a lancé l’une des 50 femmes les plus influentes d’Afrique.
Du motif avancé pour justifier sa détention, il n’en était rien à en croire ses conseils qui indiquent qu’elle avait juste émis une opinion sur la manière dont elle souhaitait que le litige l’opposant à un membre de la fratrie Enonchong soit géré.
Cependant, elle est plus que jamais convaincue que sa détention revêtait un agenda politique caché, et que le litige familial n’a fait que servir de prétexte pour engager le rouleau compresseur contre elle. Ce d’autant plus qu’elle fait partie des femmes ayant récemment adressé une lettre au Fonds Monétaire International (FMI) pour s’opposer à l’octroi d’un nouveau crédit au Cameroun, au motif des pratiques de corruption qui entouraient la gestion des précédents décaissements. « Mon combat ne fait que commencer. Si quelqu’un pense que ça c’est la fin, ce n’est que le début », prévient l’influente entrepreneure.
Voici le reportage d'Equinoxe TV :