Cameroun - Déclaration/Titus Edzoa (ancien secrétaire général de la présidence): «Je ne combats pas Paul Biya mais son système de gouvernance»

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Jan-2020 - 13h17   7155                      
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Titus Edzoa Archives
L’ex-ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Santé estime par ailleurs qu’il est important de limiter le nombre de mandats du président de la République.

«Je ne combats pas Paul Biya mais son système de gouvernance», soutient l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, Titus Edzoa, dans un article publié dans le magazine Jeune Afrique  N°3079 du 12 au 18 janvier 2020.

Dans cet article, Titus Edzoa évoque plusieurs sujets notamment ses ambitions politiques, la transition politique au Cameroun. D’ailleurs à ce sujet, il estime «qu’il faut limiter le nombre de mandats du président de la République». «Un programme politique doit avoir une date butoir».

Pour lui, «la prochaine élection a lieu dans six ans. C’est très loin. D’ici là, il peut y avoir une transition». D’après JA, il s’agit d’un «nouveau message adressé à son ancien compagnon, Paul Biya». Le chirurgien de formation n’exclut pas de se porter candidat à la magistrature suprême, en fonction de la date du scrutin. «Si je ne suis pas candidat, cela ne m’empêchera pas d’apporter mon expérience aux autres», confie-t-il dans les colonnes du magazine.

En attendant 2023, date du prochain scrutin présidentiel, Titus Edzoa évoque également la présidentielle du 7 octobre 2018, marquée par la réélection du président Paul Biya au pouvoir depuis bientôt 38 ans. Selon lui, «il fallait d’abord assurer la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest anglophones».

Quant à Maurice Kamto, qui avait prévenu Edzoa de sa candidature bien en amont de l’échéance, il s’est selon lui «précipité», peut-on lire. «Il s’est proclamé vainqueur au lendemain du scrutin alors qu’il savait ne pas pouvoir disposer des preuves. Je lui aurais conseillé d’attendre», regrette Titus Edzoa.

L’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Santé n’est guère tendre avec les partis de l’opposition, «qu’il estime trop similaires au RDPC». «La priorité de tous devrait être la modification du Code électoral. Tant que celui-ci n’est pas amendé, il n’y aura pas d’élections crédibles», martèle-t-il.

 

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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