De la tristesse et des larmes sur les visages des populations installées sur le flanc du mont Ngaoundéré. Elles ont vu leurs domiciles être rasées par de gros engins, impuissantes devant la scène. Malgré la promesse de recasement qui leur a été faite, ces familles qui vivent désormais à la belle étoile ne cachent pas leur peine, leur désarroi.

« J’ai plusieurs enfants à charge où vais-je les mettre ?  Je suis pauvre. Mais nous sommes là, Dieu est grand. Le délégué nous a demandé d’être patients.»se lamente Abdourahim Alidou, un chef de famille.

L’opération de casse menée par les forces de la police municipale de Ngaoundéré, est une initiative de la Communauté urbaine de la même ville. Il s’agit d’un processus de déguerpissement qu’elle a engagé depuis plusieurs mois déjà pour mettre un terme aux constructions anarchiques et dans les zones à risque.

« Maintenant on va casser entièrement et il y aura une surveillance accrue par rapport à ce travail. Tous les jours nous auront une équipe qui va passer et voir l’état des lieux. Il y a deux ans un homme était en train d’enlever une roche pour construire une maison, une roche est venue d’en haut et lui a fracassé les deux jambes , il en est mort immédiatement »explique Amadou Dawa délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Ngaoundéré.

Iris Bitjoka