Cameroun - Dénonciation: Du fond de sa cellule, Paul Ayah Abine dévoile la liste de ses bourreaux

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Jul-2017 - 19h26   16078                      
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Paul Ayah Abine PAA
Dans une nouvelle lettre ouverte, le magistrat parle du plan de son élimination physique orchestrée par un ancien collègue député et certains membres du Gouvernement.

Deux mois après sa deuxième épître intitulée "quel est mon crime", Paul Ayah Abine a de nouveau utilisé sa plume pour clamer son innocence et faire le procès du système qui l'a conduit derrière les barreau. Mais cette fois, à travers une nouvelel lettre ouverte, le magistrat hors echelle a décidé de faire tomber le masque de ses bourreaux qu'il accuse d'avoir contribué à son arrestation et son embastillement sans raisons, peut-on lire dans le quotidien Le messager du vendredi 7 juillet 2017.

Sur la liste évoquée par le magistrat figure l'honorable Igelle Elias, l'actuel député d'Akwaya qui l'a succédé au palais de verre. "Il ne m'a jamais au téléphone, pas uen seule fois, ni même un membre de ma famille. Etonnement, ce monsieur a appelé mon épouse le jeudi 19 janvier 2017, lui demandant de l'informer si jamais je m'échappais des griffes de mes kidnappeurs et pour connaître sa position. Il a demandé à mon épouse de l'appeler si jamais les autorités me lachaient", confie Paul Ayah.

Dans la même veine, le magistrat incarceré au SED depuis 150 jours indique que certains membres du Gouvernement font ârtie du complot qui l'aura conduit au cachot. Notamment le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Laurent Esso ainsi que d'autres personnalités importantes de la République, indique le journal. "La liste exhaustive de tous ces conspirateurs y cmpris leurs différents rôles dans cette injustice est jalousement gardée en toute discretion, pour le moment propice", a-t-il précisé.

Au sujet de son état de santé, Paul Ayah Abine soutient que "mon cardiologue privé a insisté depuis le moment où j'ai contracté mes problèmes cardiaques, que je puisse toujours avoir à ma disposition, un téléphone pour pouvoir sonner l'alerte à ma famille en cas de crise. Mais mes comploteurs s'opposent systématiquement à cela". Par ailleurs, il décrit les difficiles conditions dans lesquelles il est incarcéré. Entre autres, un difficile accès aux toilettes, qu'il ne detient pas dans sa cellule.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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