Cameroun: Des cadres de la présidence de la République impliqués dans un détournement présumé de 50 millions FCFA

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Feb-2018 - 13h04   14302                      
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Ville de Yaounde, Le Palais Presidentiel Archives
Employés au secrétariat général, ils sont accusés d’avoir voulu distraire du matériel informatique hors d’usage qu’ils ont tenté d’emporter.

Incarcérés depuis 2016, Louis Marc Cyrille Fouda, cadre au secrétariat de la présidence de la République et Michel Mbeng, chauffeur dans le même service, répondent des faits de détournements de deniers publics devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi à Yaoundé. D’après l’hebdomadaire Kalara du mardi 13 février 2018, il est reproché au premier accusé d’avoir décidé, sans l’avis de sa hiérarchie, de s’approprier l’unité centrale d’un ordinateur et d’un onduleur  qu’il utilisait et qui ont été remplacés à la suite d’une panne. Le chauffeur quant à lui, est accusé d’avoir transporté le matériel querellé dans la voiture de service, qu’il conduisait ce 29 septembre là.

« J’ai pris les appareils défectueux qui ne servaient plus à rien et surtout parce que devenus encombrants dans notre bureau, pour essayer, si possible de les remettre en marche. C’est ainsi que n’ayant pas de voiture, j’ai fait appel à Michel Mbeng pour qu’il me dépose à la maison », raconte Marc Cyrille Fouda, l’un des accusés.

Le journal rapporte que ledit matériel est estimé à environ 50 millions FCFA. Et le 6 février dernier au cours de leurs dépositions devant le TGI, le représentant du parquet a noté que l’ordinateur et l’onduleur qualifiés de défectueux, avaient encore une valeur. Et ce serait la raison pour laquelle les incriminés ont voulu les exploiter pour leur propre compte.

Par contre, l’avocat de la défense a, pour sa part, dédouané ses clients. Il a observé que les appareils objet du litige étaient déjà hors d’usage et ne restaient qu’à être jetés à la poubelle. Il a par ailleurs relevé avec indignation que la valeur d’environ 50 millions FCFA attribuée aux appareils est complaisante, puisqu’elle n’est soutenue par aucune facture, peut-on lire dans le journal. Tout ce qui porte à croire que ses clients sont victimes de règlements de compte et plaide pour la libération pure et simple des incriminés.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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