La stratégie déployée conjointement par la police et la gendarmerie s’est avérée payante. Pour un meeting programmé pour commencer à 15h ce dimanche 21 octobre 2018 au lieu-dit Rond-Point quartier Madagascar dans l’arrondissement de Douala 3e, les hommes en tenue et les véhicules antiémeutes ont investi le lieu de rassemblement et ses alentours très tôt dans la matinée dès 9h.
Certaines stations-service du coin ont été contraintes de fermer. « Ce sont des points de ravitaillement faciles pour des casseurs habités par l’intention funeste de tout embraser » explique à Cameroon-info-net, une source policière.
Toujours dans le but d’avoir un contrôle de la situation, les moto-taxi et les voitures jaunes qui ont l’habitude de charger à la station-service Tradex de Ndokoti, ont été éloignés.
Des personnes et Des bien ont librement circulé sur les routes qui échouent au lieu indiqué pour le rassemblement des manifestants mais, chemin faisant, tout utilisateur de téléphone portage était interpellé et interrogé par les hommes en tenue. La police a aussi procédé à un contrôle spécial des taxis. Les passagers sans pièce d’identité ont été embarqués. La tension est retombée vers 17h quand policiers et gendarmes ont levé l’encre.
« Le régime dictatorial de Yaoundé doit cesser de violer les lois de la république ! Manifester est un droit constitutionnel ! Nul n’a le droit de bâillonner le peuple ! « Qui rend impossible les évolutions pacifiques rend inévitables les révolutions violentes » J.F. Kennedy » Tel est le message publié dans les réseaux sociaux par l’élu du peuple, Jean Michel Nintcheu pour dénoncer la décision des autorités d’interdire son meeting, suivi d’une marche pacifique.