Cameroun - Désarmement nucléaire: La société civile plaide pour que le Cameroun ratifie le Traité sur l’Interdiction des Armes nucléaires

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Apr-2021 - 15h53   1639                      
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La société civile est contre l'armement nucléaire Yannick Kenné
L’ONG WILPF Cameroon et ses partenaires Cameroon Action Network on Small Arms et Cameroon for a World Beyond War, viennent de présenter au cours d’un atelier à Yaoundé, les enjeux de la ratification dudit traité.

«Le gouvernement a franchi toutes les étapes possibles pour montrer à la communauté nationale et internationale que le Cameroun est contre l’armement nucléaire. L’étape ultime de ce processus, c’est de faire partie au traité interdisant les armes nucléaires qu’il faut ratifier», a volontiers résumé Guy Blaise Feugap, directeur des programmes de la filiale camerounaise de l’ONG WILPF, au sortir d’un atelier à Yaoundé, relatif à la contribution du Cameroun à la paix en Afrique et dans le monde, en matière de désarmement nucléaire.

À la faveur de la célébration du 25ème anniversaire de la signature du Traité de Pelindaba, établissant une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, WILPF Cameroon et ses partenaires Cameroon Action Network on Small Arms (CANSA) et Cameroon for a World Beyond War, ont entrepris de faire une évaluation des avancées du gouvernement camerounais en matière de désarmement nucléaire, et de plaider en faveur de la ratification du Traité sur l’Interdiction des armes nucléaires (TIAN).

En termes d’avancées, il est à noter que le Cameroun a voté en faveur de l’adoption de la résolution qui a établi le mandat des Etats pour entamer les négociations du TIAN dans le cadre des travaux de la Première Commission de l’AGNU; il a adopté en 2016 au niveau national une loi sur le régime des armes et munitions, qui inclut l’interdiction des armes nucléaires; le pays s’est aligné sur tous les engagements conformes au TIAN.

Il va sans dire que le Cameroun est résolument engagé sur la voie de la ratification du TIAN, mais tarde encore à faire aboutir le processus. La société civile plaide pour «que les parlementaires qui sont les représentants des populations puissent se saisir et mènent à leur niveau des actions en vue d’amener le gouvernement à ratifier cet instrument; nous interpellons le Président de la République, qui a le pouvoir de donner mandat au représentant du Cameroun aux Nations-Unies, pour qu’il ratifie cet instrument», ajoute Guy Blaise Feugap.

Le Cameroun s’inscrit davantage dans une logique de prévention, tant il pourrait constituer un terreau fertile d’expérimentation pour ce type d’armes, dans le cadre du conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ou de la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord.

 

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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