Cameroun – Détresse: Le ministre des forêts et de la faune vole au secours des entrepreneurs de la filière bois

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Sep-2021 - 17h08   7471                      
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Jules Doret Ndongo (au centre) à Douala le 24 Septembre 2021 Pierre Arnaud NTCHAPDA
Jules Doret Ndongo a rencontré les membres du syndicat qui regroupe les forestiers ainsi que leurs partenaires vendredi à Douala.

La filière bois au Cameroun souffre de divers maux. La pandémie du Covid-19, la crise anglophone ainsi que les procédures au niveau du port de Douala et des douanes plombent  l’activité de ce secteur qui représente la  plus importante source de revenus de l’Etat après les impôts, le pétrole et les douanes. Pris à la gorge,  ses acteurs, regroupés au sein du  Groupement de la Filière Bois du Cameroun (GFBC) ont appelé le gouvernement  à la rescousse.  Après lui avoir écrit, ce syndicat des forestiers a invité à Douala le ministre des forêts et de la faune.

Le 24 Septembre 2021, Jules Doret Ndongo, accompagné de ses collaborateurs,  de responsables de l’administration des douanes, a visité quelques entreprises et administrations afin de se faire une idée réelle de la situation qu’endurent  les acteurs de la filière bois installés dans la capitale économique. Le procédé aura consisté à  échanger, identifier avec eux les difficultés et trouver de façon concertée des solutions appropriées. « Pour parvenir à ce stade, il était important en amont, que je puisse procéder à certaines visites pour être moi-même le témoin des procédures telles qu’elles se déroulent et des difficultés ou des obstacles qu’on rencontre au moment d’exécuter ces procédures », a expliqué le ministre. Il a ainsi pu se faire une idée précise en voyant « en direct » les procédures d’empotage, la signature des documents.

Les interlocuteurs de Jules Doret Ndongo ont souhaité qu’il joue les facilitateurs auprès des autres administrations. Ce qu’il a commencé à faire en relayant leurs plaintes (rapport d’empotage dont la délivrance passe de 2 jours à 3 à 4 jours et engendre des coûts supplémentaires par exemple) au Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) et aux services des douanes. Il  a à cette occasion préconisé le dialogue.

Pour Jules Doret Ndongo, la résolution des problèmes que rencontrent les forestiers va aussi  soulager le portefeuille de l’Etat.  « L’objet ultime c’est de faire en sorte que les opérateurs économiques dont nous assurons la tutelle puissent exercer leur activité dans les conditions leur permettant de tirer leur épingle du jeu et que l’Etat que je représente dans le sous-secteur forêt-faune, lui aussi puisse tirer parti de ce que la forêt est pour nous  un capital. C’est un vivier qui nous permet d’avoir les moyens puisque nous sommes le troisième contributeur au PIB de notre pays », rappelle-t-il.

La visite du ministre des forêts et de la faune a fait du bien à ceux qui l’ont convié. Ils estiment qu’il était important aille à leur rencontre.  « Nous sommes satisfaits. Le ministre  a lui-même pu constater les difficultés inhérentes. Il les a vécues. Il  repart satisfait de sa visite. Il nous remercie d’avoir insisté. Il sait que ceux qui gouvernent doivent souvent descendre sur le terrain pour prendre vraiment la température réelle et les difficultés pour pouvoir apporter les solutions idoines », réagit le président du GFBC, Jean Faustin Ngueyep Njossu.

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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