Cameroun: Deux organisations patronales bataillent pour le contrôle du Secteur informel

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Apr-2017 - 13h03   30775                      
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Siège du GICAM à Douala Archives
L’ECAM et le GICAM, les deux principales organisations patronales du pays, s’affrontent pour la structuration du secteur informel.

Le sujet intéresse La Nouvelle Expression (LNE) parue le 17 avril 2017. Le journal fait savoir que « l’association Centre de gestion agrée de la Coopération des Petites et Moyennes entreprises (CoPME), en partenariat avec l’ECAM (Entreprises du Cameroun), annonce la tenue à Yaoundé lundi prochain (24 ndlr), d’un atelier de validation et de formalisation de 500 entreprises du secteur informel ».

Or, relève notre confrère, « cette thématique est consubstantielle à celle d’un atelier du genre organisé le 6 avril dernier à Douala par le GICAM (Groupement Inter-patronal du Cameroun), qui avait porté sur la restitution de l’étude sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ». Selon Alain Blaise Batonguè, Secrétaire exécutif du GICAM, Cette étude menée par le GICAM avec l’appui du Bureau International du Travail (BIT), visait à encourager « la migration des unités évoluant dans l’économie informelle vers l’économie formelle ».

ECAM et son partenaire CoPME s’inscrivent dans la même logique et assurent, dit LNE, qu’ils disposent déjà de 500 entreprises « qui ont constitué l’objet d’étude commandée par le GICAM. Lesquelles entreprises ont déjà souscrit en tant qu’adhérents au CGA CoPME et leur participation à l’atelier de lundi prochain s’inscrit dans le processus de migration déjà en marge. Il se construit autour de cinq étapes qui précèdent la formalisation. Il s’agit de la sensibilisation de chacune des 500 entreprises, l’enregistrement à la direction générale des Impôts ou à la CGA, la création conditionnée par les deux premières étapes, l’accompagnement par la CGA, l’incitation qui inclut la souscription à l’assurance volontaire et enfin la formalisation. Le coût global de migration est évalué à 64 millions de     FCFA à raison de 190 052 FCFA par entreprise sur une année », écrit le quotidien privé.

Alain Boutchang, président du CGA, CoPME, soutient que « nous avons 500 entreprises qui sont prêtes à migrer, pour peu qu’on leur accorde une incitation modique qui ne représente même pas 130 000 FCFA par entreprise. Si on peut lever 64 millions lundi prochain, je crois qu’à 80, voire 100%, on pourra faire migrer notre portefeuille d’adhérent du secteur informel vers le secteur formel ».

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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