L’annonce a été faite par le gouverneur de la BEAC en personne. «Nos services mènent des enquêtes avec les autorités des pays membres de la CEMAC pour déterminer l’ampleur de ce phénomène afin de nous doter des moyens pour le circonscrire», a déclaré Abbas Mahamat Tolli.

Il s’exprimait ainsi lors du 4è Comité de politique monétaire de la Banque des Etats d’Afrique Centrale tenu à Yaoundé le 18 décembre 2018. «Il y a déjà des mesures d’interdiction qui sont prises çà et là. C’est un sujet sur lequel nos équipes sont à pied d’œuvre pour déterminer l’ampleur, les circuits, et l’historicité», a expliqué le tchadien.

«Je n’en ai pas connaissance de façon précise. Mais je sais que par voie de presse, nous avons appris qu’il y a des comportements de certaines entreprises qui, non seulement transfèrent des pièces de monnaie FCFA, mais exportent ces pièces», a reconnu Mahamat Tolli.

Les pièces d’argent se font rares depuis plusieurs mois dans les grandes villes du pays. Une situation qui complique les échanges commerciaux. Les causes du phénomène ne sont pas encore déterminées. Mais début novembre dernier, des éléments du Groupement territorial de gendarmerie du Wouri ont découvert un stock contenant l’équivalent de 17 millions de FCFA de pièces d’argent de 50 et 100 FCFA.  

Selon les premiers éléments de l’enquête, les pièces d’argent, étaient transformées en bijoux, machines à sous ou encore monnaie de jeu (pièces d’argent destinées aux machines à sous). Une découverte faite dans un entrepôt appartenant à deux hommes dont un camerounais et un chinois.

Fred BIHINA