L'opposant historique camerounais Ni John Fru Ndi, au congrès de son parti le SDF où il a annoncé qu'il renonçait à AFP/Reinnier KAZE
A l’invitation du Premier ministre, responsable de la conduite du dialogue, une délégation du Sdf s’est rendue à l’immeuble Étoile (Immeuble qui abrite les services du 1er ministre) pour échanger sur le dialogue national inclusif annoncé par le président de la République.
Dans le cadre des consultations qui doivent être menées préalablement au Grand dialogue national sans exclusive qui doit se tenir à la fin de ce mois de septembre, une délégation du SDF conduite par Josuah Osih, le premier Vice-président du parti a rencontré le Premier ministre ce jeudi 12 septembre. A l’initiative de Joseph Dion Gute, cette rencontre a permis au SDF de soumettre ses positions préliminaires concernant cette grande concertation nationale tant attendue. Dans le communiqué de presse qui a été rendu public au lendemain de cette rencontre, Le parti de Ni John Fru Ndi a insisté sur le fait que cette grande concertation nationale doit «satisfaire les aspirations de la Communauté anglophone». Par conséquent «elle devrait être présidée par une personnalité neutre». Dans la même logique, le SDF propose qu’il y ait «des ouvertures structurées pour discuter de la forme de l’État, en vue de l’adoption d’une nouvelle constitution pour le Cameroun et que celle-ci figure en bonne place à l’ordre du jour». En outre, vu que «Le dialogue a été occasionné par la crise anglophone», le parti à la balance souhaite que les anglophones «soient au centre de ses discussions» et qu’une «pré-conférence soit organisée à cet égard pour éviter de suivre le chemin du referendum de 1972 et de la réunion tripartite de 1991»
En dehors des propositions susmentionnées, le Social Democratic Front pense que «l’armée ne peut pas faire partie d’un dialogue national inclusif, qui est essentiellement politique». Et souhaite, Pour garantir une participation active de toutes les parties prenantes à ce dialogue, que le Gouvernement annonce «un cessez-le-feu», ainsi qu’une «amnistie générale à tous ceux qui ont été impliqués dans la crise anglophone». Le communiqué de presse publié par le SDF, fait également mention de la volonté du parti de voir participer au dialogue, des nations tels que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Pour terminer, le SDF souhaite également être mis au courant des horaires, des séquences, de la structure, du contenu et des mécanismes de ce dialogue national inclusif. Pour l’heure le SDF est suspendu aux lèvres du chef de l’État.
Auteur:
