Le Cardinal Christian Tumi se réjouit de l’annonce de Paul Biya de convoquer dans quelques jours, un Grand dialogue national afin de trouver une solution à la guerre d’indépendance qui secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016.

«Moi je suis satisfait. Bien avant le discours, je disais que si le Président ne convoque pas cette rencontre nationale pour résoudre principalement le problème du Cameroun anglophone, il n’aurait rien dit. Or, il en a parlé de long en large», a réagi l’archevêque émérite de Douala, quelques instants après le message de Paul Biya à la Nation le 10 septembre 2019.

L’homme de Dieu, originaire de la région du Nord-Ouest, fait partie des personnalités qui se sont mobilisées ces derniers mois en faveur de l’instauration d’un dialogue inclusif.

Il a initié, avec d’autres acteurs de la crise, la Conférence générale des anglophones, avec pour objectif de permettre à tous les Camerounais de cette partie du pays, d’exposer leurs problèmes et d’en proposer des pistes de solution. Mal perçu par le pouvoir de Yaoundé, l’évènement ne s’est jamais tenu.

Pourtant, Cardinal Tumi reste disposé à accompagner le gouvernement dans l’initiative présidentielle.

«Nous allons faire nos propositions au Premier ministre qui va présider cette rencontre. Nous avons fait une étude de 400 pages que nous allons lui remettre pour qu’il soit au courant de ce que pensent la majorité des anglophones», a indiqué le prélat.

Dans un discours à la Nation très attendu hier, le Chef de l’Etat a annoncé la convocation pour cette fin de mois, d’un Grand dialogue national qui va réunir tous les camerounais afin de sortir d’une crise qui a déjà fait plus de 2000 morts et environ 530 000 déplacés.  

Fred BIHINA