Cameroun – Dialogue national/Dieudonné Essomba (économiste): «Si le grand dialogue national débouche sur l’État fédéral, immédiatement la sécession va se ratatiner, si on ne débouche pas sur l’État fédéral la sécession va se poursuivre»

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Oct-2019 - 14h37   12080                      
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Dieudonné Essomba archives
L’économiste a fait cette déclaration lors de l’émission «club d’élites», diffusée ce dimanche 29 septembre 2019 sur la chaîne privée vision 4

Le Grand Dialogue national convoqué par le Président de la République pour principalement trouver des réponses efficientes à la crise sécuritaire qui prévaut dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Nord-ouest, continuent de nourrir des analyses aussi diverses que variées. Depuis sa convocation le 10 septembre dernier, une kyrielle de propositions abondant dans le sillage tracé par le président de la République ont été soumises au Premier ministre,maître d’œuvre de cette grande concertation. Pour résoudre la crise anglophone, des hommes et des observateurs avertis de la scène politique camerounaise ont opposé à la sécession défendu à coup de fusils par les milices sécessionnistes, la régionalisation et l’accélération de la décentralisation.


Cependant, pour Dieudonné Essomba économiste et consultant permanent de l’émission «Club d’élite» diffusée sur la chaîné privée Vision 4, la crise anglophone ne pourra pendre fin que si le Grand dialogue national débouche sur le fédéralisme. «Le dialogue national est un cadre de débat. Ce qui est important, ce sont les mesures qui seront prises. Si on débouche sur l’État fédéral, immédiatement la sécession va se ratatiner, si on ne débouche pas sur l’État fédéral la sécession va se poursuivre. C’est le mot unitaire dans la constitution qui alimente la guerre. Parcequ’il signifie l’absorption de la partie anglophone. Si on maintient cela, alors je peux vous dire que l’on s’achemine vers les chemins des 3 autres pays qui supprimé la sécession chez eux à savoir: L’Éthiopie, la Somalie et le Soudan», a-t-il déclaré. En outre, ce dernier estime qu’on aurait dû, au préalable, exfiltrer des débats, tous ceux qui ont nié dès le départ, l’importance de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest «Vous voyez des gens qui avaient déclaré qu’il y a pas de problème anglophone, ils sont là! Vous avez des gens qui disaient qu’il y a rien, l’armée va écraser ça, ils sont là! Vous avez même des gens qui disaient qu’il fallait les effacer, ils sont là. Comment vous pouvez dans de telles conditions, emmenez des gens qui ont déjà prouver leur capacité de nuisance au palais des congrès?»

Auteur:
Claude Paul TJEG
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