Les travaux de cette toute première session du Dialogue politique structuré entre le Cameroun et l’Union européenne étaient conjointement présidés par Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le monde islamique et Hans Peter Schadeck, chef de la Délégation de l’Union européenne au Cameroun. «La crise anglophone, les Droits de l’homme, les libertés publiques» étaient entre autres les principaux sujets au menu de cette session.
Au sujet de la situation dans la partie anglophone du pays, les deux parties souhaitent une sortie rapide de la crise dans les deux régions. «Elles ont salué le récent appel du chef de l’Etat à l’union nationale visant à une sortie de crise dans cette partie du Cameroun. Pour ce faire, elles ont souligné la nécessité de recourir à un dialogue inclusif et à des moyens non-violents et respectueux des Droits de l’homme. Elles ont rappelé qu’il convenait de condamner toutes formes de discours de haine intercommunautaire», peut-on lire dans la déclaration conjointe publiée au terme des travaux.
Toujours à propos du conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, elles condamnent «avec vigueur tout acte de violence à l’encontre des populations civiles, qui instaure un climat d’insécurité et le ralentissement des activités socio-économiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le gouvernement du Cameroun s’engage à continuer de veiller au respect de l’éthique et des règles d’engagement de ses Forces de Défense et de Sécurité à mener des enquêtes aux fins de prendre des mesures appropriées contre les mis en cause», poursuit le document.