Cameroun - Diaspora: Un Camerounais récompensé en Italie pour son engagement dans la lutte contre l’exploitation indigne de migrants africains

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Feb-2017 - 11h13   47794                      
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Yvan Sagnet Archives
Âgé de 31 ans, Yvan Sagnet a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre du Mérite.

Yvan Sagnet, Camerounais âgé de 31 ans, est arrivé en Italie pour suivre des études. Il a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre du Mérite par ce pays. Cette récompense, il la doit à son engagement dans la lutte contre l’exploitation indigne de migrants africains dans les champs de fruits et de légumes de l’Italie.

Le quotidien Le Jour édition du 20 février 2017 qui rapporte cette information dans ses colonnes, rapporte que pour arriver à cette récompense, le Camerounais a dû «affronter la colère de la mafia locale de la Région de Pouilles, alors qu’il ne pouvait pas rester sans action au regard des conditions de vie inhumaines que vivent les migrants africains et dont il a été témoin. Et c’est ce combat qui lui vaut cet honneur».

Interviewé par la presse le Camerounais, le concerné raconte qu’il avait raté un examen. «Je n’avais plus droit à ma bourse. Il fallait trouver l’argent. Alors, sur les conseils d’un ami, je suis parti ramasser des tomates», dit-il. Nous sommes en 2011. Il a donc été conduit à Nardo. Là-bas, une exploitation recherchait des employés saisonniers à la journée. C’est alors qu’Yvan Sagnet une fois sur ces lieux va faire une découverte.

«Sur place j’ai découvert un camp de tentes où vivaient environ 800 personnes, avec seulement cinq douches, des conditions d’hygiène inimaginables», raconte-t-il. «Il y avait des Tunisiens sans doute les plus nombreux, mais aussi des Marocains, des Angolais, des Burkinabés, des Maliens… J’étais le seul Camerounais», ajoute-t-il.

Indigné, il déclare que «certains travaillaient en plein ramadan, sans manger ni boire. Si quelqu’un s’évanouissait, on ne l’aidait pas à se relever et s’il voulait aller à l’hôpital, il devait aussi payer pour son transport».

Dans les colonnes du journal, on lit que les autorités italiennes ont été mises au parfum de la révolte qu’a initiée le Camerounais dans les champs d’exploitation de Nardo. Cette révolte a conduit les journalistes à se «rendre à l’évidence de cette servitude infligée aux migrants». L’État italien a pris des mesures pour lutter contre cette forme d’exploitation.

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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