Cameroun: Dissension au sein du RDPC dans le département des Hauts-Plateaux (Ouest)

Par Marie Louise SIMO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Aug-2017 - 15h00   9489                      
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Militants du RDPC Archives
La militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le Docteur Inès Laure Kamto, selon le journal Le Messager, accuse son camarade de parti de confisquer l’espace politique. De son côté, l’Honorable Bernard Fongang dénonce l’ingérence de sa convillageoise dans son espace de prédilection.

 C’est lors d’une émission radio, baptisée « le matin des champions » et diffusée sur les ondes de  la radio Batcham,  une chaîne régionale de l’Ouest Cameroun, que cette militante du Rdpc, le parti au pourvoir, à crier son ras-le-bol, relais le journal Le Messager du jeudi 3 août 2017. « On ne m’achète pas », a déclaré  cette femme politique, militante du Rdpc, parti au pourvoir,  chef d’entreprise et reine à la cours royale Baham, pour exprimer son dégoût  sur un certain nombre de sujets et dénoncer certaines pratiques qu’elle juge très peu orthodoxes dans son département d’origine, le département des Hauts-Plateaux, région de l’Ouest Cameroun.

Le Dr Ines Laure Kamto, explique Le Messager, affirme  notamment avoir été persécutée,  le 24 juillet 2017 à Batié, dans le département des Hauts plateaux, où elle était  avec son association « Santé et assistance sans frontière » au chevet des enfants issus des familles démunies, à travers la remise des fournitures scolaires.  Une cérémonie qui a été rendue difficile par de nombreuses manœuvres de déstabilisation, selon elle. « Cette situation a fait un boom parce que le sous-préfet de Batié a été corrompu, il faut le dire parce que moi je ne me cache pas. Je  ne peux pas déposer une demande pour ma manifestation un mois avant, et un monsieur arrive à moins trois semaines et est privilégié.  On me donne une heure qui n’était pas prévue ! On a tout fait j’ai dit non. C’est pour cette raison  que je dis qu’on ne m’achète pas. Parce que si on m’achetait, on l’aurait fait à cette cérémonie », dit-elle. Et d’ajouter : « Les  gens ont tenté de m’intimider deux jours plus tôt. Il y avait  des camions  de  la gendarmerie qui faisaient des tours et même certains policiers dans le noir qui essayaient de m’intimider.  Mon chauffeur a vécu la scène. Ils  ont compris que ça  ne valait pas la peine de m’aborder. Je suis allée voir le chef pour lui dire que  je ne changerai pas. Personne ne me fait peur, je le dis haut et fort. Avec moi il faut dialoguer. Sinon ça ne marche pas »

 

Riposte

Joint au téléphone, souligne Le Messager,  l’Honorable Bernard Fongang entend donner des précisions en temps opportun. L’acteur politique tient néanmoins à  indiquer que la donatrice, militante du Rdpc intervient dans une circonscription autre. Si l’homme politique  salue l’action en faveur des déshérités, il insiste sur le fait qu’ «il  s’agit bien d’une opération politique qui est initiée au détriment des militants de base de notre circonscription.»  Il dément toute tentative d’inféodation de l’administration par sa personne. L’honorable Bernard Fongang martèle «Il est désobligeant et irrespectueux de dire que nous avons demandé aux autorités de boycotter une activité. Nous sommes des citoyens soumis aux lois de la République.» La même source soutient que la date et le lieu de la remise des dons qu’il organise chaque année sont fixés par la Délégation  des enseignements secondaires. «La fondation Fongang ne vient qu’en appui. Même la liste des lauréats et bénéficiaires est arrêtée par la délégation », explique cet homme politique.

Marie Louise SIMO

Auteur:
Marie Louise SIMO
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