Ambiance chaude mardi, 19 septembre 2017 à la préfecture de Bépanda à Douala. Plusieurs personnes, en colère, ont investi les lieux. Ils brandissaient des pancartes qui exprimaient leur courroux : « victimes de démolitions depuis 2013, nous réclamons notre indemnisation » ; « nos enfants et nous sommes dans la rue » ; « pourquoi bloquer les dossiers de notre indemnisation depuis 2013 ? » ; « oui à l’Etat de droit et au respect de la Loi de 1985 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ».

Dans son numéro du 20 septembre, La Nouvelle Expression (LNE) explique qu’il s’agit des familles déguerpies dans le cadre du projet de prolongement du Boulevard de la République dans la capitale économique. Le secrétaire général du collectif desdites familles déclare que « nous avons décidé de manifester à la préfecture dans l’optique de faire entendre nos voix, mais surtout de soumettre notre dossier qui perdure, au nouveau préfet du département du Wouri. Nous en avons marre du silence des autorités camerounaises », s’insurge Joseph Ngomsi.

Cette manifestation intervient après plusieurs démarches entreprises par les déguerpis pour rentrer dans leurs droits. Les collectifs des déguerpis, pour sécuriser les occupations et avoir accès à la propriété foncière, ont proposé un avant-projet loi. Le document a déjà été soumis aux ministères de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ; des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières ainsi que celui de l’Habitat et du Développement Urbain, mais aussi aux députés du département du Wouri. Pourtant à ce jour, aucune solution n’a été trouvée.