Dans les réseaux sociaux, de nombreuses allégations conférant des vertus thérapeutiques a des produits comme le citron, le gingembre, l’ail, l’aloès Vera contre le coronavirus, sont constamment relayées. Leur efficacité contre la maladie n’est cependant pas scientifiquement prouvée, mais cela n’empêche pas les camerounais de se ruer vers les marchés pour essayer de s’en procurer. Flairant le bon coup, certains commerçants profitent de la situation pour doubler, voire tripler les prix desdits produits. C’est notamment le cas dans les marchés de la ville de Douala.
Au marché Sandaga par exemple, espace marchand de référence pour les fruits et autres vivres frais, «le prix de certaines denrées a flambé dans les proportions surréalistes. 3 citrons coutaient 500 FCFA il y a quelques jours, puis les prix ont encore grimpé. L’aloes Vera, l’ail et le gingembre connaissent aussi des hausses de prix ahurissantes. En raison de la croyance en de présumées vertus miraculeuse contre le coronavirus», lit-on dans le quotidien national Cameroon Tribune en kiosque ce vendredi 27 mars 2020. Toutefois, les vendeuses précisent que ce sont les grossistes qui sont en grande partie responsables de cette hausse des prix.
«J’ai envoyé ma fille me prendre de lemons en route pour une décoction, elle est rentrée me dire c’était trop cher: Un fruit à 300 FCFA», témoigne une riveraine interrogée par le journal que dirige Marie Claire Nana.
En dehors des produits sus-évoqués, des articles comme des masques et les gels hydro-alcooliques connaissent également une flambée des prix.
«Le nouveau maire de Douala III, Valentin Epoupa, désireux de se munir d’un masque pour une descente au marché Dakar, a constaté que la pièce habituellement vendue à 200 frs coutait désormais 5 fois plus chers: 1000 FCFA. N’en croyant pas ses oreilles, il s’est rendu illico dans la pharmacie qui pratiquait cette surenchère pour leur dire leur étonnement», renseignent nos confrères.
Après avoir convoqué le responsable de la pharmacie à la mairie, le maire a ensuite saisi la délégation régionale du Mincommerce. Mais en attendant, comme le renseigne Cameroon Tribune, les prix sont toujours aussi hauts.