Des camions stationnés les uns après les autres, un petit groupe de conducteurs constitué à la devanture de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) à Douala. Cette scène inhabituelle devant cette structure étatique, attire l’attention de plus d’une personne ce mardi 3 octobre 2017. Une centaine de « markéteurs » de cette structure, personnel chargé de transporter les produits pétroliers de la SONARA dans la ville de Limbe, région du Sud-Ouest Cameroun au siège de la SCDP dans la capitale économique, a entamé un mouvement d’humeur, pour revendiquer les meilleures conditions de travail. « La Scdp nous interdit d’utiliser un téléphone portable au sein de l’entrepôt, de boire de l’eau ou même de s’alimenter malgré les longues heures d’attente. Certains parmi nous arrivent parfois à la SCDP autour de 03 heures du matin sans avoir mangé encore moins bu de l’eau et sont obligés d’attendre le chargement des citernes dans des conditions déplorables », déclare l’un des conducteurs.
Selon ces manifestants, la Scdp leurs impose des traitements inhumains, une situation à laquelle ils se sont habitués jusqu’à ce que, cette structure publique chargée de la distribution de produits pétroliers, décide d’imposer de nouvelles règles professionnelles. Dans une note de service publiée vendredi dernier, la Scdp a informé ces conducteurs de la modification de leurs différents uniformes. Une décision difficile à avaler à en croire le responsable de la gestion des markéteurs. « Toutes les restrictions imposées aux markéteurs de toutes les sociétés pétrolières du Cameroun ne sont pas appliquées au personnel de la SCDP », décrit un autre chauffeur. Pour calmer les tensions, une réunion de crise devait en principe se tenir toujours ce mardi à la direction générale de la SCDP dans le but de trouver une solution à ces revendications qui ne font pas du bien à cette struture exposée à une attaque à la bombe il y 'a quelques jours.
Marie Louise SImo