Dans le cadre de l’opération «Halte au Commerce Illicite» (HALCOMI), une équipe de la Douane a mené une opération pendant trois semaines, du 16 août au 7 septembre 2016, en collaboration avec le cabinet TransAtlantic Business Consulting, faisant intervenir des scanners mobiles Z Backsater Van (ZBV). D’après le Quotidien de l’Économie paru lundi 24 octobre 2016, la première descente a eu lieu à Meyo Centre, entre Ebolowa, capitale régionale du Sud et Kye Ossi ville frontalière, dans le but de surprendre les importations provenant de la Guinée Équatoriale et du Gabon avec «pour objectif principal de lutter contre la contrefaçon».

Ainsi, il était question d’inspecter et filtrer les cargaisons. Par exemple, mercredi 7 septembre 2016, le conducteur d’un camion a déclaré transporter des pneus d’occasion. «Après inspection radioscopique, les résultats révèlent qu’en dehors des pneus, le contenu de la cargaison est composé d’alvéoles d’œufs et de médicaments contrefaits et interdits», note le rapport de la mission. Dans la liste des médicaments, peut-on lire, on trouve des cartons entiers d’Ibuprofène, Métronidazole, Paludic, Nistatine, Super Apeti et divers autres médicaments, tout comme des emballages vides destinés à recevoir des plaquettes de comprimés et de grosses boites pleines de pilules.

Au bout de la même journée, plusieurs dizaines de voitures jugées suspectes sont subir l’inspection de la Douane. Un camion chargé de 25 cartons de poulets congelés a été saisi. Un autre camion de cartons de bières de spiritueux et de vin non déclarés a été intercepté. Ces bières sont celles d’une célèbre marque vendue sous licence des Brasseries du Cameroun. Une voiture de tourisme sera également saisie avec des cartons de poulets congelés. Cette prise sera détruite par les services de la Douane d’Ebolowa.

«Les contrevenants ont été informés de notre présence et beaucoup ont garé leurs camions. Ils attendent qu’on s’en aille», fait avoir un membre de l’équipe de l’opération HALCOMI. La mission s’est également déployée à Mbankomo, pour surprendre des conteneurs ayant «glissé entre les mailles du filet» au Port Autonome de Douala. Un conteneur escorté par un employé de la Direction Générale de la Douane a été saisi, car en contradiction avec la déclaration qui accompagne sa cargaison. Le conteneur qui était censé contenir des effets personnels sans grande valeur transportait en réalité des voitures, des motos, et de la brocante.