Père Carlo Girola Archives
À 68 ans, dont plus de la moitié passée au service missionnaire en Afrique, le Père Carlio Girola, de nationalité italienne, s’est éteint dans le train 152 de Camrail.
Les visages des disparus de la tragédie du vendredi 21 octobre dernier continuent de se faire connaître. Parmi eux, celui du vicaire de la paroisse catholique Jésus le bon pasteur du quartier Oyom-Abang, situé dans le 7e Arrondissement de Yaoundé. Selon le récit du journal Mutations, parti de Yaoundé, c’est d’abord par la route que le prêtre choisi de rallier la capitale économique, Douala, vendredi petit matin.
Selon un communiqué relayé par l’Agence Fides, organe d'information des œuvres pontificales missionnaires, «pour le voyage qui aurait dû le porter en Italie, le missionnaire avait décidé de ne pas embarquer seul à l’aéroport de Yaoundé, mais de se rendre d’abord à Douala en autobus et de partir de là avec l’un de ses confrères».
«Son autobus fera le parcours jusqu’à Manyaï, lieu de l’effondrement de la chaussée. Contraint de rebrousser chemin, le représentant de la congrégation de Saint François Xavier au Cameroun décide de faire le voyage par la voie ferroviaire», apprend-on. Un paroissien a confié au journal qu’«il a fait une photo avec son téléphone disant qu’il est à la gare en train d’embarquer avec ses deux sacs dans le train».
«Il était attendu à Douala pour des raisons de service», explique le père curé Joseph Pulcini de la même paroisse. Lorsque la nouvelle de l’accident parvient à ses congénères et qu’on parle de deux corps d’expatriés non identifiés, ils se rendent tout de suite à l’hôpital Central de Yaoundé où ils l’identifient sans difficultés.
Selon Mutations, la dépouille y séjournera jusqu’au jeudi 27 octobre 2016, date prévue pour la mise en bière et la levée de corps. Suivra une messe en la paroisse d’Oyom-Abang à 9h30, messe présidée par le nonce apostolique au Cameroun, Monseigneur Pierro Piopo. Conformément au vœu du défunt, il sera inhumé le lendemain à Douala, aux côtés d’un confrère qu’il avait lui-même accompagné en ces lieux au mois d’août dernier.
Le père Carlo Girola était le supérieur ecclésial de la congrégation des Xavériens, installée dans les villes de Yaoundé, Bafoussam, Yagoua et Douala. On la retrouve aussi au Tchad pour ce qui est de la CEMAC. Il est né à Oltrona San Mamette, dans la province italienne de Côme. De 1984 à 2007, il a été missionnaire au Cameroun et au Tchad. En 2007, il avait été élu membre de la Direction générale de la Congrégation à Rome. Après le terme de son mandat, en 2014, il était retourné au Cameroun pour travailler à la formation des théologiens et à l’animation missionnaire.
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