Cameroun - Drame d’Eseka: Les avocats des victimes ont envoyé un courrier à François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Jan-2017 - 15h04   58687                      
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Accident de train d'Eseka RFI
Ils ont décidé de s’adresser aux candidats à la présidentielle Française.

Les avocats des victimes de la catastrophe ferroviaire d’Eseka continuent de mettre la pression sur le groupe Bolloré. Ils ont sollicité le Quai d’Orsay, via l’Ambassade de France au Cameroun, et envoyé un courrier, fin décembre 2016, à trois des candidats à la présidentielle Française: François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Selon le magazine Jeune Afrique, les avocats attendent le résultat de la primaire de la gauche en France pour de poursuivre leur démarche. Ils souhaitent ainsi que le futur chef de l’État français aborde le sujet avec Vincent Bolloré, afin que son groupe s’implique davantage dans l’indemnisation des victimes.

La catastrophe ferroviaire d’Eseka est survenue le 21 octobre 2016. Le train Intercity de la société ferroviaire Camrail a déraillé près de la gare d’Eseka, sur la ligne Yaoundé-Douala causant (officiellement) 79 morts et de nombreux blessés. Le train avait été doublé (seize voitures au lieu de neuf habituellement), pour répondre aux besoins des usagers désireux de se rendre à Douala, suite à l’effondrement du pont de Manyaï. Par voie terrestre il était impossible de rallier la ville de Yaoundé et celle de Douala. Depuis lors, les victimes réclament toujours réparation.

Une plainte contre X avait été déposée en France auprès du parquet de Nanterre après la catastrophe ferroviaire meurtrière. Selon un communiqué conjoint du Syndicat Professionnel des Conducteurs de Train du Cameroun et du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), une organisation d’opposition basée en France, ladite plainte visait des faits «d’homicides involontaires, de blessures involontaires suivies d’incapacité de travail, de blessures involontaires sans incapacité de travail, de non-assistance à personnes en danger et de mise en danger de la vie d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité et de prudence».

Les plaignants, peut-on lire, mettent en cause «la gouvernance du secteur du transport ferroviaire par l’État du Cameroun» et veulent connaître «les conditions» dans lesquelles la Régie nationale des chemins de fer camerounais a été «privatisée», la concession «renouvelée», et «certaines obligations [mises] à la charge du concessionnaire (Camrail) manifestement méconnues».

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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