Cameroun - Drame d’Eséka: Malgré la  gratuité  des soins, les patients se plaignent de négligence dans les hôpitaux

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Oct-2016 - 11h26   51257                      
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Entrée hôpital central de Yaoundé Archives
Ils attestent qu’aucune mesure n’est prise en ce qui concerne la ration alimentaire.

L’une des principales mesures prises par le Chef de l’État suite à l’accident ferroviaire d’Eséka est l’accès gratuit aux soins pour les victimes de cette catastrophe. Dans les propos tenus dès son arrivée au Cameroun dimanche dernier, Paul Biya déclarait que la prise en charge des patients serait entièrement aux frais de l’État. «La prise en charge est gratuite. Nous avons des médecins qui veillent sur nous 24h/24. Sur ce point nous n’avons pas à nous plaindre», confie une patiente, dont l’état de santé s’améliore de jour en jour, dit-elle.

Pourtant, malgré la «gratuité» des soins, certains patients affirment être abandonnés à eux-mêmes, indique Le Messager du mardi 25 octobre 2016. Parmi les plaintes enregistrées par les victimes, la non-prise en charge de la ration alimentaire. «Depuis le matin, je n’ai encore rien mis sous la dent. Je ne sais comment faire pour prendre mes médicaments. Comment est-ce qu’on peut parler de gratuité si on ne nous donne pas à manger. Nous sommes fatigués. Pourquoi le service social ne joue-t-il pas son rôle ?», s’interroge une victime, avant de préciser qu’en cas d’absence de leurs garde-malades, les victimes sont obligées de se débrouiller seules pour se trouver à manger.

Par ailleurs, certaines victimes se bousculent pour récupérer les frais d’examens, versés avant l’annonce de Paul Biya en ce qui concerne l’accès gratuit aux soins. Un parcours du combattant. «Avant le communiqué faisant mention du fait que nos soins étaient gratuits, ma mère avait déjà déboursé la somme de 75 000 FCFA pour des examens cardio-vasculaires. Puisqu’il a été dit que les soins sont gratuits, je suis venue récupérer cet argent. La majorité des victimes est déjà en possession des frais qu’ils ont versés. J’attends mon tour», explique cette rescapée du drame d’Eséka. 

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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