Cameroun - Droits d’auteurs et droits voisins: Les graphistes et les plasticiens mis à l’écart

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Jul-2017 - 00h53   8654                      
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Narcisse Mouelle Kombi Archives
Dans une lettre de revendication au ministre des Arts et de la culture, ils signalent leur mise à l’écart du processus d’assainissement du milieu des droits d’auteurs et voisins, instruit par le Premier ministre, Philémon Yang.

Philémon Yang le Premier ministre,  a instruit le ministre des Arts et de la culture (Minac) à assainir le domaine des droits relatifs aux artistes. La fusion de la CMC et de la SOCAM et la mise en conformité des anciens organismes de gestion collective ont été recommandés. Seulement, l’Association des infographistes professionnels et assimilés au Cameroun (AIPAC) se dit lésée. Si l’on en croit Le Quotidien de l’Economie dans sa publication du 12 juillet 2017, l’AIPAC a adressé un courrier au MINAC, dans laquelle elle revendique son droit à être prise en compte dans le processus d’assainissement de leurs droits.

«Nous n’avons été conviés à aucune séance de travail. C’est dans les médias que nous avons appris le compte-rendu des travaux qui se seraient déroulés en plusieurs phases et aboutis aux propositions des mesures consensuelles», peut-on lire dans la lettre. L’AIPAC, s’indigne et s’inquiète de ce que le débat sur l’avenir de leur métier et de leurs droits soit confié à des mains inexpertes. «Nous estimons légitime d’avoir notre mot à dire et une prise part à l’administration centrale de notre société de gestion collective des droits. Nous sollicitons urgemment qu’une assise aux fins de mettre au clair cette situation avant notre assemblée générale», précise-t-elle.

L’Association des infographistes professionnels et assimilés au Cameroun a été  créée par arrêté préfectoral en 2010. En février 2017 dernier à Douala, l’association avait connu de virulents soubresauts, à cause des conflits entre  artistes graphistes-plasticiens. La pomme de discorde était, entre autres, le refus pour le donneur d’ordre (employeur) de payer les prestations et de régler les droits d’auteurs. Par la voix de son président, Michel Alexis Lele Keubeun, l’association invitait le ministère des Arts et de la Culture ainsi que les dirigeants de la Société civile des droits d’auteurs et droits voisins des arts plastiques et graphiques (Socadap) à prendre des mesures qui s’imposent pour ramener de l’ordre dans ce secteur d’activité. L’AIPAC tient son assemblée générale le 22 juillet prochain.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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