Cameroun - Droits de l’homme: La directrice exécutive du REDHAC, Maximilienne Ngo Mbe, n’approuve pas la nomination de James Mouangue Kobila à la tête de la Commission des droits de l’homme du Cameroun

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Mar-2021 - 16h20   11551                      
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Maximilienne Ngo Mbe Nkom, Directrice exécutif du REDHAC Archives
L’universitaire, nommé le 19 février 2021 par le président Paul Biya, se voit accuser de combattre ceux qui défendent les droits humains.

«James Mouangue Kobila n’est pas un défenseur des droits de l’homme. Il combat les défenseurs des droits de l’homme. Il ne promeut pas les droits de l’homme». Ces propos ont été tenus ce 5 mars 2021 sur Radio Equinoxe par Maximilienne Ngo Mbe, la directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC). Elle réagissait à la promotion de l’ancien vice-président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CODH), nommé président par un décret du chef de l’Etat, Paul Biya, le 19 février 2021.     

Mme Ngo Mbe en déduit que «le Cameroun est en recul». Elle poursuit: «il faut qu’on croise les doigts. Il faut vraiment qu’on prie». La virulente défenseuse des droits humains déclare que le Cameroun ne s’est pas encore arrimé aux institutions internationales. Elle précise que le REDHAC «n’est pas la seule institution à dénoncer ce qui se passe dans les commissions». Et cite «un syndicaliste qui s’est insurgé, toute la classe politique ainsi que la société civile».

Maximilienne Ngo Mbe soutient qu’ «il y a au moins 3 ou 4 membres aujourd’hui qui pour nous ne devaient pas être là». Elle cite Mouangue Kobila que son organisation aurait traduit en justice. «Simplement parce que c’était une attaque à notre honneur. Devant un parterre constitué de membres des forces de sécurité à la Fondation Friedrich Herbert, il a déclaré: "Madame Ngo Mbé et Madame Alice Nkom, je peux l’affirmer ici, ce sont des personnes qui prennent de l’argent tous les jours pour déstabiliser l’armée camerounaise". Nous n’étions pas là. Monsieur Philippe Nanga (un responsable d’une organisation de la société civile) peut le confirmer», soutient-elle. Et d’ajouter qu’à l’époque elle avait saisi le défunt président Chemuta Divine Banda et une autre membre nommée Eva Etongue Mayer pour que l’affaire soit réglée «en interne», sans que, dit-elle, l’enseignant de l’université de Douala daigne répondre.

Maximilienne Ngo Mbé déplore l’absence de certains membres du nouveau bureau de la CODH. Elle ne croit pas que ce soit Paul Biya qui a signé le décret nommant la nouvelle équipe. «C’est dommage que l’on enlève les Bobiokono, Eva Etongue Mayer, qui étaient tous des défenseurs qui représentaient la société civile forte au niveau de la commission. C’est pour cela que de temps en temps on se demande toujours qui est-ce qui signe les décrets ces derniers temps».     

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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