Comment faire pour rendre plus juste la justice militaire au Cameroun en 2021? La question était au cœur de la deuxième session de concertation des différents acteurs, réunis à Yaoundé pendant deux jours (du 23 avril au 24 avril 2021). Il était question d'adopter les bonnes actions pour harmoniser les pratiques devant les juridictions militaires.

Le contexte actuel favorise certains problèmes. «Il s'agit des problèmes liés à l'insécurité dans le cadre de la gestion des procédures devant les tribunaux militaires», indique le colonel Didier Dongmo Sipa, directeur de la justice militaire. 

Les droits de l'homme et la justice militaire ne font pas toujours bon ménage. Une situation qui préoccupe les différents maillons de la chaîne. «L'un des thèmes développés, c'est la justice pénale et les droits de l'homme. Ça a fait l'objet des échanges entre nous. Et nous nous sommes entendus à respecter les bonnes pratiques pour les harmoniser devant nos juridictions», relève-t-il. 

Cette rencontre, deuxième du genre, était présidée par le secrétaire général du ministère de la Défense. Elle donnera l'occasion à ces acteurs de la justice militaire, venus des 10 régions du pays, d'évaluer les activités menées en 2020 et envisager des perspectives pour une justice militaire plus juste en 2021.

«Ce type de rencontre, que je salue fièrement, permet de renforcer la confiance, de remonter le vécu des collaborateurs vers le haut commandement, de valoriser le personnel mais aussi de poser les problématiques de fond, qui fondent le vécu, le quotidien et aussi l'avenir de la justice militaire», indique Said Kamsouloum, Secrétaire Général du ministère de la Défense. 

Cette rencontre, qui est appelée à être pérennisée, s'inscrit dans le processus de modernisation de l'administration du ministère de la Défense et de la justice militaire, enclenché en 2018.

Cet atelier a servi également de prétexte pour l'inauguration de la bibliothèque de la direction de la justice militaire et de cette statue qui symbole la justice.