Un avocat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), en l’occurrence Me Sother Menkem, qui défend les intérêts des militants du MRC arrêtés dans le cadre des marches du 22 septembre 2020, parmi lesquels Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, et Alain Fogue, le trésorier national du parti, dénonce une injustice dont il a été de la part des forces de défense et de sécurité au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), violant de ce fait son droit d’exercer en tant qu’avocat.
Dans une correspondance adressée le lundi 12 octobre 2020 au bâtonnier par intérim de l’Ordre des avocats du Cameroun, Me Claire Atangana Bikouna, le conseil du MRC se plaint d’avoir été humilié par un gendarme, alors qu’il avait enfin réussi, après plusieurs tentatives infructueuses, à voir ses clients détenus dans les geôles du Service Central des Recherches Judiciaires du SED.
« A l’issue de nos échanges entre avocats et clients en présence constante des gendarmes, j’ai vu ma fiche de travail brutalement arrachée et empochée par un certain Lieutenant Ngangso… J’ai vu mon droit de correspondre avec mes clients, contenus dans les articles 239, 240 et 242 du Code de Procédure Pénale impitoyablement violés par un gendarme. Je suis resté sans recours », relate Me Menkem, qui invite par ailleurs le conseil de l’Ordre à s’employer pour « restaurer la dignité de l’avocat dans l’exercice de ses fonctions ».