Détenu à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis 16 mois, pour une affaire de diffamation suite à une plainte de la célèbre écrivaine Calixte Beyala, le procès du bloggeur Paul Chouta est dans l’impasse, et subit de multiples renvois. Le temps s’égrène, et toujours, il n’est pas inculpé. Ce qui préoccupe des organismes internationaux à l’instar des cabinets d’avocats  Debevoise & Plimpton LLP et Clooney Foundation for Justice, qui ont décidé de faire du lobbying pour tenter de le faire libérer.

Ils ont entrepris de recourir à l’intercession du Groupe de travail de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) sur la détention arbitraire, pour obtenir la libération de Paul Chouta. A cet effet, une requête a été déposée à l’instance onusienne, dans le cadre de l’initiative «Trial Watch», portée par Clooney Foundation for Justice (CFJ). Celle-ci s’intéresse aux procès ciblant les journalistes, les femmes et les filles, les minorités et les défenseurs des droits humains.

D’après Stephen Townley, Senior Program Manager de l'initiative «Trial Watch» chez CFJ, «il n'y a aucune raison pour que M. Chouta ait été en détention provisoire pendant un jour, et encore moins près d'un an et demi. Nous appelons le Groupe de travail à prendre des mesures d’urgence», rapporte le site internet de Debevoise & Plimpton.

Ce dernier croit savoir que le bloggeur est détenu, non pas forcément pour l’affaire qui l’oppose à l’écrivaine, mais parce qu’il a souvent fait des reportages pour critiquer le président Paul Biya et son régime.