Cameroun - Ebolowa: HYSACAM bloqué par les populations autochtones d'Ebolowa à cause de 100 000 000 de FCFA pour l’occupation de leur terrain pas encore payé

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 03-Jun-2019 - 15h02   3971                      
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Camions de la société HYSACAM garés,(c) archives
C’était le 29 mai 2019 à Ngalane, une localité d’Ebolowa dans le Sud Cameroun.

L’accord aurait été signé depuis la période qu’a eu lieu le Comice Agropastoral d’Ebolowa en 2011. Il liait la sous-préfecture d’Ebolowa 1er et les populations propriétaires des terres qu’occupent jusqu’à présent la société d’Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM).

D’après les riverains de Ngalane, l’ancien sous-préfet d’Ebolowa 1er avait sollicité cette parcelle de terrain pour que HYSACAM puisse l’utiliser pour la décharge des ordures ménagères de la ville d’Ebolowa qu’elle ramasse en longueur de journée. Pour 5 hectares de terrain, à raison de 2000 FCFA le mètre carré, les autochtones réclament 100 000 000 FCFA à l’Etat du Cameroun depuis près de 10 ans. Ce retard d’exécution des gouvernants par le biais du nouveau sous-préfet d’Ebolowa 1er ,est donc la cause de ce soulèvement.

Le quotidien La Nouvelle Expression en kiosque ce 3 juin 2019 rapporte que, la société HYSACAM a été prise dans l’étau des populations riveraines d’Ebolowa. «Ce jour 29 mai 2019 au carrefour an 2000 à Ebolowa, c’est un théâtre désolant. En plein cœur du centre-ville, des camions d’HYSACAM chargés d’ordures ménagères et autres sont garés çà et là en guise de désespoir… au centre de traitement des ordures sis à Mbanga, au lieu-dit éleveur, c’est le même spectacle attristant. D’autres camions venus de Yaoundé en renfort qui doivent décharger leur contenu, sont également stationnés, ne sachant quoi faire avec leur chargement», affirme La Nouvelle Expression.

L’accès à leur site leur est interdit par les autochtones.

Sans gêne, Etienne Akoumba Nanga, le chef de famille déclare dans les colonnes du journal que, «ce n’est pas la première fois. C’est comme cela qu’ils nous font tout le temps... A chaque fois attendez, maintenant on va attendre ici, nous ne bougeons plus. La famille de Ngalan a bloqué son terrain. Même si c’est le fusil, nous ne partirons pas d’ici, ils vont seulement nous tuer tous. Nous réclamons seulement nos droits».

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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