Cameroun - Éducation: Croyant à une année blanche au Cameroun, de nombreux élèves anglophones de la zone anglophone ne se sont pas inscrits aux Examens officiels

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 03-Mar-2017 - 13h10   51063                      
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Des élèves dans la cour d'un lycée Archives
La date limite de dépôt des dossiers était le 28 février 2017. Certains de ces élèves aujourd’hui hors course affirment avoir été confortés dans cette idée par des enseignants anglophones.

Beaucoup d’élèves des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne passeront pas les examens officiels cette année. Le quotidien Le Jour édition du 3 mars 2017 précise qu’ils sont de milliers. La cause c’est qu’ils ne sont pas inscrits. La date limite de dépôt des dossiers a été longtemps fixée au 28 février 2017. Cette situation est due à la crise anglophone qui a pris l’éducation en otage dans ces parties du Cameroun. Car, nombreux sont-ils qui ont cru que cette année scolaire sera décrétée année blanche au Cameroun. Encouragés par certains enseignants anglophones dans cette idée, ils n’ont pas constitué les dossiers d’inscription. «Ils m’ont dit qu’il y aura l’année blanche et qu’il ne sert à rien de jeter mon argent», a déclaré un jeune élève anglophone rencontré par le quotidien Le Jour.

Comme le dit le quotidien, malheureusement aujourd’hui, il ne leur reste plus que leurs yeux pour pleurer. Certains qui doutaient que cette année soit décrétée année blanche au Cameroun disent avoir eu des problèmes dans la composition de leurs dossiers. À d’aucuns, il manquait des pièces nécessaires. Mais pour une énième fois, la crise anglophone a été un obstacle. «Je voulais déposer mes dossiers à Bamenda, mais il y avait ville morte», affirme un élève dans cette fâcheuse situation.

Cependant il y en aussi qui ont choisi délibérément de ne pas se présenter aux examens officiels. Pour eux il est question d’attendre le dénouement des négociations entre les leaders anglophones et le Gouvernement. Ils veulent aussi souligne le quotidien voir être extirpé de leur système, la «francophonisation». Un jeune rencontré par le quotidien affirme «même s’il faut attendre trois ans, je le ferai».

C’est une situation qui a de conséquence sur les effectifs enregistrés pour le compte de cette année scolaire. «Selon les premiers pointages environ 70 000 candidats étaient inscrits, très loin des 182 000 de 2016», peut-on lire dans le journal. Celui-ci indique qu’il y a eu des reports pour permettre aux élèves anglophones de s’inscrire. Joint au téléphone un responsable du Gce Board mentionne les dates du 3 janvier et 27 janvier 2017 comme celles qui avaient d’abord été choisies pour la fin de la campagne des inscriptions aux examens officiels.

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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