Pour le quotidien Mutations, c’est curieux de voir Jacques Fame Ndongo le Ministre de l’Enseignement supérieur (MINESUP) porter son collègue des Petites et moyennes entreprises à la tête du département de Physiologie de l’Université de Yaoundé I. En fait, à la date du 21 août 2017, le MINESUP a rendu public cette nomination contenue dans un arrêté ministériel. «Le Ministre (en fonction) Laurent Serge Etoundi Ngoa devrait occuper ce poste-l’équivalent de sous-directeur- après un arrêté du MINESUP, portant nomination de responsables dans les Universités d’Etat», écrit Mutations dans son édition du 23 août 2017.
Rendu du côté du Ministère des Petites et moyennes entreprises, le quotidien rapporte qu’un proche du Ministre n’a pas caché son étonnement provoqué par cette nomination de Jacques Fame Ndongo. «Notre interlocuteur ne manque pas au passage, de déplorer cet acte de Jacques Fame Ndongo – lui aussi professeur d’Université et ancien recteur de l’Université de Yaoundé I – qui démontre à suffisance que les fichiers du grand chancelier des Ordres académiques ne sont pas actualisés, le professeur Etoundi Ngoa étant Ministre depuis plus de 10 ans», écrit le journal. Celui-ci précise que ce ne sont pas les compétences du Ministre Etoundi Ngoa qui sont remises en cause, mais les dispositions de la Constitution.
Justement l’article 13 de la Constitution stipule que «les fonctions de membre du Gouvernement et assimilés sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, la Présidence d’un exécutif ou d’une assemblée d’une collectivité territoriale décentralisée, toute fonction de représentation professionnelle». Cependant il y en a qui pensent qu’aucune disposition de la loi n’interdit à un membre du Gouvernement ou assimilé d’occuper une fonction de responsabilité de ce niveau dans une Université. D'ailleurs il cite dans le même sillage le cas du Pr Gervais Mendo Ze, l’ex-Directeur général de la Cameroon radio and television, qui dirigeait le département de linguistique à l’Université de Yaoundé I.