Cameroun - Elections de 2018: Quand l’attentisme se mêle aux incertitudes

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Apr-2017 - 13h15   21338                      
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Un bureau de vote Archives
Calendrier électoral, candidats, programmes etc. c’est le clair-obscur à un an de la grande année électorale.

L’année prochaine, les Camerounais sont appelés aux urnes pour élire leur Président de la République, leurs sénateurs, leurs députés et leurs maires. Pourtant à un an de ces échéances (présidentielle, des sénatoriales, législatives et municipales), la fièvre électorale ne s’est pas encore emparée de la scène politique nationale.

A commencer par le calendrier électoral. Si les différents scrutins sus évoqués doivent se tenir, difficile à ce jour de savoir quelles sont les différentes dates. S’exprimant dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) du 27 avril 2017, Alexis Ndema Same, président de l’UPC-MANIDEM, a déclaré dans ce sens que « nous méritons un calendrier électoral précis. Avec tout ce qui se passe, il faut voir plus clair pour pouvoir préparer la Présentielle 2018 par exemple, afin qu’elle ne s’impose pas comme une fatalité. Il y a un certain nombre de préalables qu’il faut, avant de parler d’une élection en bonne et due forme », dit-il.

Dans le même sens, Maurice Kamto du MRC a proposé des préalables : instauration du bulletin unique ; scrutin à deux tours  pour la présidentielle; limitation des mandats présidentiels à deux ; instauration de la majorité électorale à 18 ans etc.

Autre constat, peu de candidats se déclarent et par ricochet, présentent leurs programmes. Dans ce sens, les universitaires Claude Abe, Guy Parfait Songue et Michel Kemfouet, analysent que l’opposition prépare un autre échec. Pour gagner, il faut « des projets de société dignes du nom, se préparer au jeu politique, le maîtriser et contourner les obstacles mis en place par le régime au pouvoir et contenus dans les textes de la loi électorale », lit-on LNE.

Le spécialiste en questions politiques, Jean Claude Atangana que le niveau de préparation des élections « est à la dimension du degré de politisation des individus. En effet, ceux-ci attendent toujours que les pouvoirs publics administrent les opérations électorales. Cet esprit d’attentisme est aussi le fait des appareils partisans qui ne mobilisent pas assez, à l’exception du RDPC ».

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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