Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Niamey, au Niger, le 23 décembre 2017 AFP/ludovic MARIN
Pointée du doigt comme le principal responsable de la pauvreté et du sous-développement en Afrique francophone, la France multiplie des rencontres avec les fils et filles du continent noir afin de redorer son image.
Les relations séculaires entre la France et l’Afrique va connaitre deux temps forts ce jeudi 11 juillet 2019 à l’Elysée, le palais présidentiel de la République française à Paris.
Emmanuel Macron, le chef de l’Etat français reçoit d’abord en audience en début d’après-midi, son homologue du Ghana, Nana Akufo-Addo.
Ensuite, les deux hautes personnalités vont rencontrer dans la salle des fêtes de l’Elysée, environ 350 invités, représentants des diasporas africaines en France.
« Parlons Afrique » est le thème qui va encadrer les échanges. Si l’ordre du jour n’a pas été divulgué, Jules-Armand Aniambosso, français d’origine béninoise et proche collaborateur d’Emmanuel Macron, a fait savoir à la presse qu’il n’y aura aucun sujet tabou. La Françafrique, les dictatures, l’immigration, la sécurité et les symboles néocoloniaux comme le Franc CFA vont sans aucun doute alimenter les débats.
Avant l’officialisation de cette rencontre, la Brigade anti-sardinards (BAS), un mouvement de la diaspora camerounaise qui milite pour le changement de régime à Yaoundé, a annoncé une marche africaine à Paris le 13 juillet 2019, la veille de la fête nationale de la République française. La BAS, qui accuse la France d’être complice de la mauvaise gouvernance au Cameroun, organise depuis plusieurs mois, des manifestations dans la capitale française pour, entre autres, la libération des prisonniers politiques, la fin de la guerre dans les Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, un changement radical dans la gestion du pays.
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