L’année dernière, l’entreprise Eneo, la compagnie en charge de la commercialisation de l’électricité au Cameroun, rendait public un document adressé aux clients des Régions septentrionales qui prodiguait des conseils sur l’économie d’énergie. Question d’accompagner le public dans la période de délestage qu’allaient subir ces parties du pays de janvier en avril 2016. Même son de cloche pour l’année qui commence et les responsables de la direction du Nord, Extrême-Nord et Adamaoua prévoient des coupures d’énergie qui courent depuis décembre 2016 et se poursuivront jusqu’en juin-juillet de l’année en cours, peut-on lire dans le bihebdomadaire L’Oeil  du Sahel du dimanche 1er janvier 2017.

«Eneo annonce à ses clients du Nord, Extrême-nord et de l’Adamaoua que la région a enregistré en 2016,  une faible pluviométrie dans le bassin du versant de la Benoué. Du fait de l’augmentation de la demande en énergie électrique et de la faible pluviométrie cette année, Eneo est dans l’obligation de procéder à une modulation de l’offre en fonction de la demande pour permettre à tous de bénéficier des capacités disponibles», explique Bassoro Hayatou, directeur régional du Nord de la compagnie pour justifier les délestages. Pour ce faire, indique le communiqué y relatif, Eneo va fournir l’énergie à un rythme rotatif dans les Régions Interconnectées du NORD (RIN).

«La pratique de cette coupure du courant par secteur suivant un planning ne doit excéder une journée. Mais avec la situation de crise actuelle, il y aura des moments où les  coupures vont carrément durer toute la journée, voire deux jours», confie tout de même un responsable d’Eneo Cameroun.

Par ailleurs, les techniciens de l’entreprise soulignent que c’est principalement la faible pluviométrie dans le Bassin versant de la retenue du barrage hydroélectrique de Lagdo qui serait à l’origine de tout. En effet la quantité de 3210,79 millions de m3 disponible en décembre 2015 était jugée insuffisante pour l’alimentation de la Région en énergie électrique.