Les enseignants des universités d’Etat du Cameroun ont observé un break dans leur mouvement d’humeur entamé depuis le lundi 25 janvier 2021, ce après que le ministère de l’Enseignement Supérieur a annoncé le début des paiements de la prime de modernisation et de la recherche universitaire. Depuis le lundi 1er février 2021, ils ont repris avec le service dans les amphithéâtres, mais menacent de relancer aussitôt leur grève.
Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) qui est à la manœuvre, a signé un communiqué le samedi 30 janvier 2021 pour ordonner le retour des enseignants dans les amphis, non sans brandir la menace d’une reprise du débrayage si les revendications de ceux-ci ne trouvent pas définitivement un écho favorable auprès des autorités.
«La grève reprendra le 08 février 2021, cette fois-là de façon illimitée, au cas où le paiement et de la prime spéciale et des prestations académiques à tous les enseignants concernés par les revendications, n'est pas effectif», a prévenu le secrétaire national du SYNES, le Pr Blaise Mtopi Fotso, dans des propos relayés par le quotidien Le Jour de ce mardi 2 février 2021.
Le SYNES déplore en effet que sur 5000 enseignants des universités d’Etat, à peu près 2000 n’ont toujours pas reçu leurs primes de recherche, et demeurent dans l’expectative. Parmi eux, on recense 315 à Douala, 210 à Ngaoundéré et 195 à Maroua.
Au ministère de l’Enseignement Supérieur, l’on indique que les paiements sont en cours, et déplore à la fois des «tendances de manipulation qui se cachent derrière ce mouvement, a confié Jean Paul Mbia, le chef de la communication de ce ministère au journal Le Jour. Les banques paient par vagues (...) Cet argent est là, mais il y a ce qu'on appelle les arbitrages de souveraineté», conclut-il.
Le SYNES a régulièrement dénoncé la dégradation générale des conditions de travail et le non-paiement par certains chefs d'établissement, des différentes prestations académiques dues aux enseignants.