Célestin Tawamba Le GICAM
Après avoir analysé l’impact du COVID-19 sur les entreprises, le Groupement Inter-patronal du Cameroun a formulé une pléiade de propositions aux autorités sur les plans fiscal, douanier, financier et monétaire…
Le Conseil d’administration du Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM), s’est réuni en session extraordinaire le 19 mars 2020 à son siège à Douala, pour analyser les perspectives d’avenir des entreprises en cette période de crise sanitaire mondiale, due à la pandémie de Coronavirus. Sous la houlette de son président, Célestin Tawamba, le GICAM avait recueilli les préoccupations du patronnat dans ce contexte, et s’était proposé de formuler des propositions au gouvernement, en vue de soutenir le secteur privé et l’économie nationale.
Dans un communiqué rendu public le mardi 31 mars 2020, le patronnat camerounais a formulé ses premières propositions au gouvernement, sur les plans fiscal, douanier, social, financier et monétaire et même budgétaire.
L’une des recommandations du GICAM au plan fiscal et non des moindres, est la suspension des contrôles fiscaux ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours. En clair, le patronnat souhaiterait que les entreprises cessent de s’acquitter de leurs obligations fiscales vis-à-vis de l’Etat, le temps de cette crise sanitaire.
Aussi, il propose “le report du paiement des cotisations CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, NDLR) pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des salaires à leur personnel avec cependant le maintien des couvertures CNPS pour les salaries concernés”, lit-on dans ledit communiqué.
Au plan douanier, l’assouplissement des mesures des contrôles (quarantaine de 14 jours) des navires pour les secteurs stratégiques et les produits sensibles (intrants agricoles, produits alimentaires finis et semi-finis, produits pharmaceutiques); ou encore la suspension des contrôles douaniers après enlèvement.
Au plan monétaire et financier, l’activation des leviers monétaires pour approvisionner le système bancaire en liquidités (facilitation de l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts, augmentation des plafonds de refinancement, entre autres.
La réponse du gouvernement reste attendue. Il va sans dire que ces propositions vont contribuer à stabiliser le tissu économique, en proie à une très forte récession.
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