Cameroun - Eseka: Les stigmates du drame… un an après

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Oct-2017 - 00h17   6314                      
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Accident de train d'Eseka RFI
12 mois après l’accident ferroviaire le plus meurtrier du Cameroun, la vie a repris son cours à Eseka. Mais les souvenirs et les traumatismes de ces événements du 21 octobre restent vifs dans cette ville qui manque toujours d’infrastructures sanitaires équipées.

Selon Le Quotidien de l’Economie en Kiosque ce 20 octobre 2017, Eseka, chef-lieu du département du Nyong-et-Kellé, localité située à 120 kilomètres de Yaoundé.  Il est 11 heures, un soleil de plomb darde sur la ville tristement célèbre depuis l’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016.

L’artère principale qui traverse la ville de part en part grouille de monde. Difficile de se frayer un chemin sur cette route cabossée où les  motos-taxis,  automobilistes et piétons se discutent la voie. Entre les vrombissements des moteurs, les coups klaxons et les décibels poussés à fond par les magasins qui bordent la chaussée, le vacarme  est  assourdissant.

C’est  que,  un  an  après  le drame qui a coûté la vie à près de 80 passagers du train 152 de Cameroon Railway (CAMRAIL), Eseka essaye de tourner cette page sombre de son histoire. Mais les stigmates de l’accident ferroviaire le plus meurtrier du Cameroun hantent encore les esprits.

A la gare d’Eseka, l’ambiance est ordinaire. A 48 heures de la commémoration du drame d’Eseka,  rien  n’annonce  la tenue de cet évènement annoncé pour la mi-journée de samedi  prochain.  Des  vendeuses de vivre frais s’activent  à  conditionner  leurs marchandises au niveau des parkings à l’extérieur. « Ce sont des oranges et des bananes  qu’on  ira  vendre  à Yaoundé  »,  explique  l’une d’entre elle en Bassa, principale langue du terroir.

A l’intérieur de ce bâtiment vieux de plus d’une centaine d’années,  un  groupuscule  de jeunes  gens,  assis  sur  des bancs dans un coin du hall, dévissent  à  voix  basses. Quelques bureaux sont également ouverts en cette mi-journée.

Au niveau du quai c’est le désert. Même pas l’ombre d’un humain.  Depuis  les  événements du 21 octobre, les entrées  et  sorties  des personnes sont strictement filtrées ici. Pour ce matin, le personnel astreint au service de sécurité est aux aguets et veuille au grain. Il est même interdit de filmer les vestiges du « train de la mort ».

Pour des besoins d’enquête, ces «épaves » ont été mises sous-scellé par la justice. Il s’agit principalement des voitures les  plus  endommagées  de l’accident  survenu  dans l’après-midi  du  21  octobre 2016 à Eseka

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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