Cameroun - Est: Les bandes armées dictent leur loi le long de la frontière avec la RCA

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-May-2019 - 11h53   4540                      
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Des rebelles centrafricains Le Monde
Le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, a récemment parcouru les localités frontalières avec la RCA, où les ex-rebelles centrafricains entretiennent un climat d’insécurité.

Du 2 au 4 mai 2019, le gouverneur de la région du Sud, a sillonné plusieurs localités de son unité de commandement. Rendant compte de cette descente sur le terrain, le quotidien Le Jour en kiosque ce 9 mai, souligne que «la situation sécuritaire le long de la frontière avec la République Centrafricaine est assez préoccupante».

Grégoire Mvongo s’est en effet rendu dans l’arrondissement de Batouri où il a visité les localités de Bombé Pana, Bombé Bakari et Batouri. Ensuite dans l’arrondissement de Kentzou, et l’arrondissement de Boto où le gouverneur s’est rendu à Toktoyo et au village Tamone Zégué. Et enfin, dans l’arrondissement de Kétté, où la caravane du numéro de la région du soleil levant a fait une halte dans les localités de Gbiti et Timangolo.

«Toutes les localités visitées par le gouverneur de la région de l’Est ont trois caractéristiques communes: d’abord elles sont toutes situées dans le département de la Kadey, elles sont frontalières de la République Centrafricaine et enfin elles abritent une forte colonie des fugitifs de la crise centrafricaine», rapporte notre confrère qui indique que tout laisse à croire que cette brusque descente sur le terrain est due à l’entrée massive dans les localités frontalières, des ex-rebelles centrafricains lourdement armés.

«Il y a trop de Centrafricains qui vivent ici avec nous, et ils arrivent tous les jours et en grand nombre et cela va avec le corolaire des problèmes que vous connaissez», nous déclare Bodaya Moussa du village Bombé Pana. «Ici, la frontière n’est pas matérialisée, c’est la petite poubelle qui nous sépare de la Centrafrique. Les populations circulent de part et d’autre de jour comme de nuit et voilà comment nous baignons dans une insécurité permanente», dit pour sa part Hastadjoum Giresse, de la localité de Toktoyo.

Le Jour ajoute que «les localités où s’est rendu Grégoire Mvongo baignent dans une insécurité permanente et ceci suite à une prolifération des armes de guerre et la porosité de la longue frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine. D’une manière générale, les bandes armées composées des ex-rebelles centrafricains, reconvertis pour certains en braconniers, écument les forêts et les aires protégées côté camerounais décimant les animaux de toutes espèces et mettant à mal la sécurité des biens et des personnes».

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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