84 enfants de réfugiés nés au Cameroun ont désormais une identité. Ils reçoivent ce 12 novembre 2020 à Douala des actes de naissance transcrits après la décision favorable de jugements supplétifs obtenus par le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) auprès du Tribunal de grande instance (TGI) du Wouri. La remise de ces actes de naissance marque l’épilogue d’un atelier de trois jours consacré à la protection et au respect des droits des réfugiés.
Il vise le renforcement des capacités des autorités en service dans la région du Littoral sur les principes et règles gouvernant la protection internationale des réfugiés, tout en mettant l’accent sur la prévention de l’apatridie. D’après le HCR, le Cameroun compte plus de 200.000 réfugiés et demandeurs d’asile et près de 15.000 vivent à Douala. Mais leurs droits ne sont pas toujours respectés à cause de la méconnaissance des textes par les autorités nationales.
«Les enfants nés au Cameroun doivent avoir des actes de naissance. C’est un droit pour les réfugiés tout comme ils ont droit au travail», a rappelé Bemba Diallo, chef de bureau HCR Douala. Le HCR espère à la fin de l’atelier, que les participants (présidents des tribunaux, juges, personnels du Bunec, officiers de police, officiers d’état civil, société civile…) puissent avoir une meilleure compréhension de son mandat et de l’étendue de ses compétences pour une meilleure connaissance des droits fondamentaux et des instruments juridiques pertinents protégeant les réfugiés.