L’exploitation minière de Ngaoundal reprendra probablement dans un futur proche. Au cours d’une audience avec Ernest Gbwaboubou, le ministre camerounais des Mines et du Développement technologique, le 30 mai dernier, Ravi Kumar, le consul de la République d’Inde au Cameroun, a manifesté son souhait de relancer ce projet minier. Le diplomate indien a, pour la circonstance, porté à la connaissance du ministre, les différents partenariats qui ont été retenus pour développer ledit projet. Il s’agit selon une source, de Dubai Aluminium et Indostand Aluminium. Aucune information officielle n’a encore été communiquée à ce sujet.
Le projet minier de Ngaoundal a été abandonné depuis 2011, à cause des difficultés financières. En effet, pour son exploitation, Cameroon Alimina limited, la société adjudicataire du projet, devait construire de nouvelles lignes ferroviaires notamment de la raffinerie à la voie principale et celle de près de 140 km de l’embranchement menant vers le port de Kribi. Cameroon Alumina avait déclaré des réserves de bauxite de 554 millions de tonnes pouvant aller jusqu’à 700 millions si nécessaire, une cadence de production de 7 millions t par an devant être traitée dans une raffinerie à proximité de la mine pour produire 3 millions t par an d’alumine.
Son exploitation devrait permettra à l’Etat de percevoir des taxes minières diverses, des paiements des impôts et douanes, emplois générés évalués par la société à 8100 pendant la construction et 4300 en exploitation et aux populations riveraines de recevoir des taxes minières, des infrastructures sociales diverses.
Au mois de décembre 2009, le président de la République avait d’ailleurs instruit l’accélération du processus devant aboutir à l’exploitation de la bauxite de Minim Martap Ngaoundal et le fer de Mballam. Selon les estimations, la production de 2,5 millions de tonnes de bauxite rapporterait à l’exploitation brute 62,5 millions de dollars. Si la transformation se faisait sur place le gain serait de 1000 millions de dollars soit de 16 fois plus élevé.
Marie Louise SIMO