Cameroun - Extrême-Nord: Après deux ans de fermeture, le lycée de Fotokol ouvre de nouveau ses portes

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Sep-2016 - 10h58   51199                      
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Des élèves dans la cour d'un lycée Archives
Toutefois, on observe un manque criard de matériels didactiques et d’enseignants.

Le 19 septembre 2016 était jour de fête à Fotokol, martyr de la guerre que la ville livre contre la secte terroriste Boko Haram depuis 2014. Et pour cause, l’établissement secondaire public de la ville, fermé en novembre 2014 après la prise de la ville nigériane de Gambourou par la secte terroriste, ouvrait de nouveau ses portes, rapporte L’œil du Sahel du jeudi 22 septembre 2016.

Deux ans après avoir mis la clé sous le paillasson, l’effervescence était au rendez-vous. En effet, 300 élèves ont répondu présents, de même que trois enseignants. Même si de la joie  était perceptible sur les visages, de nombreux défis attendent le proviseur de ce lycée. Notamment: pallier le déficit d’enseignant. Mais, également, contribuer au réaménagement de cet établissement secondaire en piteux état. Surtout que de nombreux réfugiés fuyant les exactions de Boko Haram s’y étaient logés.

Il sera également question d’équiper cette structure éducative qui à ce jour ne compte que 57 tables-bancs, indique le journal. Autre problème: l’absence de moyens didactiques pour les enseignants. Car, effectivement, le jour de l’ouverture de l’établissement, aucun bâton de craie n’était mis à la disposition des enseignants.

Par ailleurs, la guerre qui a déstructuré le quotidien des populations et par ricochet des parents ne permet pas que les frais d’inscriptions leur soient exigés. Encore moins les frais d’Association des parents d’élèves (APE) qui d’ordinaire règlent les petits problèmes d’intendance dans les établissements scolaires. Surtout que, depuis le phénomène Boko Haram dans cette partie du pays, la plupart des familles qui y vivent sont démunies, rappelle le bihebdomadaire.

Fort de tout cela, il est impératif que l’État prenne des mesures fortes afin de doter cet établissement secondaire de table-bancs, de nouvelles salles de classe et y affecte un plus grand nombre d’enseignants. Ceci sans oublier de prendre en charge les frais de scolarité de tous les élèves, décidés, tant bien que mal, de poursuivre leurs études.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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