Depuis le 16 septembre 2016, le dédouanement des marchandises a repris dans la Commune de Fotokol, Région de l’Extrême-Nord. Un détachement de douaniers a été autorisé à y effectuer des opérations de dédouanement, avec la collaboration des autorités administratives. Dans sa publication du vendredi 23 septembre 2016, le journal Le Quotidien de l’Économie indique que cette unité qui occupait la première position en mobilisation des recettes budgétaires a été fermée en juillet 2015 en raison des attaques perpétrées par la secte terroriste Boko Haram, et surtout l’insécurité permanente qui régnait dans la localité.

L’administration douanière sur le terrain révèle que le bâtiment du Bureau Principal des Douanes porte encore les marques de balles et d’obus de  guerre. Il n’a pas encore «fait sa toilette pour accueillir le retour à la libre circulation des personnes et des biens. Mais, l’équipe des gabelous récemment mise à disposition pour assumer la double mission de régulation des échanges commerciaux transfrontaliers et de sécurisation du territoire est actuellement logée dans deux salles de la sous-préfecture de Fotokol», peut-on lire.

Le quotidien révèle que le pont sur le fleuve Eldeid est à nouveau sollicité par les populations transnationales du Cameroun et du Nigéria. La circulation se limite pour le moment à celle des piétons. «Par groupes de plus en plus nombreux, les commerçants vont et viennent paisiblement des bords du pont qui surplombe la belle ambiance retrouvée à Fotokol», peut-on lire.

Avant sa fermeture en juillet 2014, le Bureau Principal des Douanes de Fotokol occupait la première place du classement des unités du secteur des Douanes de l’Extrême-Nord. Les douaniers et les commerçants pensent à renouer pour une bonne collaboration. Les agents de douane, «les gabelous de la renaissance de Fotokol» comme les appelle Jean Marie Wetondieu, chef de secteur des Douanes de l’Extrême-Nord, sont affectés aux opérations de prise en charge et de dédouanement des marchandises.