Cameroun: Face à une faiblesse de liens avec les autres branches de l’économie nationale, les experts des matières premières plaident pour une économie inclusive

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Nov-2017 - 15h15   6173                      
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Chantier minier au Cameroun Archives
Ils se sont réunis à cet effet lors de la 6ème édition des journées des matières premières achevées le 23 novembre 2017 à Douala.

L’édition 2017 des Journées des matières premières (JMP) porte sur le « Contenu local » comme principale problématique. Un choix qui selon Germain Salla, superviseur général des JMP, se justifie par le fait que « l’exploitation de certaines matières premières mettent en exergue une absence ou une faiblesse des liens avec les autres branches de l’économie nationale ». C’est que selon les experts du secteur, les matières premières telles, le cacao, café, pétrole, gaz, bois, mines, banane, coton, hévéa, riz, dont les intrants requis pour leur production ou leur exploitation sont pour la plupart importés des pays occidentaux.

Une situation due notament au manque de technologie des pays producteurs dont l’exploitation brute des matières, particulièrement dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), constitue un manque à gagner énorme pour les Etats et les communautés riveraines en termes de création d’emploi, de protection des droits et de développement. Pour face à ces défis, experts et professionnels du secteur se sont reunis du 22 au 23 novembre à Douala. Question de dresser un etat de lieux et de scruter les enjeux du contenu local, dans les secteurs des matières premières et l’exploitation des minéraux dans le developpement des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique.  

En partenariat avec le renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale et le programme ACP-UE, « nous avons initié des formations des artisans miniers, ameliorer l’accès aux marchés, faciliter l’accès aux financements », a confié Charlot Moussa, gestionnaire des projets Cameroun. Ce dernier rajoute d’ailleurs que les projets de ces artisans beneficient  de l’appui du Fonds de garantie africain qui va protéger les fonds de contrepartie au niveau des microfinances. Car apprend-on des experts, il est question de « plaider pour qu’on accompagne les artisans de ce secteur à operer dans un cadre légal  comme les autres et qu’ils n’y aillent pas par dépit ». Pour cette sixième édition des JMP, il était aussi question  de procéder à une analyse comparative et sectorielle en termes d’application du Contenu local.

 

Auteur:
Frédéric NONOS
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