Cameroun - Faits divers: Un militaire reconnait avoir causé la mort d’un civil au cours d’un accident de circulation

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Feb-2017 - 21h06   47700                      
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Militaires camerounais Archives
Convoqué à la barre au tribunal militaire de Yaoundé jeudi dernier, il est accusé d’homicide involontaire dans le drame survenu dans la localité de Ngoumou en 2013.

Jeudi 16 février dernier, Essam Robert,  sergent-chef en service au Centre de Formation Technique des Armés (CFTA) est accusé par une dame d’avoir causé la mort de son concubin, peut-on lire dans le journal Kalara du lundi 20 février 2017. Selon les déclarations d’Hélène Abomo Ntsama, son partenaire, Cyril Essomba a quitté le domicile familial le 11 septembre 2013, pour se rendre à un deuil dans les bornes d’un village situé à Ngoumou, dans l’arrondissement d’Akono, après avoir embarqué dans un camion militaire.

 «Nous étions à l’arrière d’un camion militaire, à un virage à Ngoumou, une moto a surgi. Notre chauffeur voulant l’esquiver a engagé une manœuvre qui a fait dégringoler Cyril du camion, sa tête a violemment heurté le bitume», relate un ami du défunt, témoin de la scène. Suite à ce récit, le frère du défunt dit s’être rendu à la brigade de Ngoumou afin de retrouver l’immatriculation du camion meurtrier, mettant ainsi la main sur le sergent-chef, chauffeur dudit véhicule.

En plus de confirmer ce récit, l‘accusé souligne pour sa part que, tout de suite après le drame, «je suis allé signaler à la brigade la situation à laquelle je faisais face. Et de retour à l’hôpital, M. Essomba n’était plus là. Les infirmiers m’ont dit qu’il avait été amené à Yaoundé par les villageois. J’ai poursuivi mon chemin avec l4aval du commandant de brigade de ngoumou». Mais bien avant, le militaire avait pris le soin de conduire la victime à l’hôpital et réglé la facture des premiers soins, précise le journal.

Dans cette affaire, le commissaire du Gouvernement a estimé que les éléments semblent fragiles pour retenir le mis en cause dans les faits d’homicide involontaire qui lui sont reprochés. Quant aux violations de consigne pour lesquelles il a toujours plaidé non coupable, le commissaire pense qu’ «il ne serait pas judicieux de les évoquer dans ce cas, puisque le prévenu a reçu un ordre de mission et il n’a pas changé d’itinéraire en chemin». Selon lui, le prévenu doit purement et simplement être relaxé.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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