Jeudi 16 février dernier, Essam Robert, sergent-chef en service au Centre de Formation Technique des Armés (CFTA) est accusé par une dame d’avoir causé la mort de son concubin, peut-on lire dans le journal Kalara du lundi 20 février 2017. Selon les déclarations d’Hélène Abomo Ntsama, son partenaire, Cyril Essomba a quitté le domicile familial le 11 septembre 2013, pour se rendre à un deuil dans les bornes d’un village situé à Ngoumou, dans l’arrondissement d’Akono, après avoir embarqué dans un camion militaire.
«Nous étions à l’arrière d’un camion militaire, à un virage à Ngoumou, une moto a surgi. Notre chauffeur voulant l’esquiver a engagé une manœuvre qui a fait dégringoler Cyril du camion, sa tête a violemment heurté le bitume», relate un ami du défunt, témoin de la scène. Suite à ce récit, le frère du défunt dit s’être rendu à la brigade de Ngoumou afin de retrouver l’immatriculation du camion meurtrier, mettant ainsi la main sur le sergent-chef, chauffeur dudit véhicule.
En plus de confirmer ce récit, l‘accusé souligne pour sa part que, tout de suite après le drame, «je suis allé signaler à la brigade la situation à laquelle je faisais face. Et de retour à l’hôpital, M. Essomba n’était plus là. Les infirmiers m’ont dit qu’il avait été amené à Yaoundé par les villageois. J’ai poursuivi mon chemin avec l4aval du commandant de brigade de ngoumou». Mais bien avant, le militaire avait pris le soin de conduire la victime à l’hôpital et réglé la facture des premiers soins, précise le journal.
Dans cette affaire, le commissaire du Gouvernement a estimé que les éléments semblent fragiles pour retenir le mis en cause dans les faits d’homicide involontaire qui lui sont reprochés. Quant aux violations de consigne pour lesquelles il a toujours plaidé non coupable, le commissaire pense qu’ «il ne serait pas judicieux de les évoquer dans ce cas, puisque le prévenu a reçu un ordre de mission et il n’a pas changé d’itinéraire en chemin». Selon lui, le prévenu doit purement et simplement être relaxé.