Cameroun - Fermeture des 7 écoles municipales de Douala 1er: Le maire de Douala 1er qualifie l’immixtion abusive de l’administration de «tempête dans un verre d’eau»

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Mar-2021 - 07h12   3477                      
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Lengue Malapa, Maire de Douala 1er Capture d'ecran
Jean-Jacques Lengue Malapa explique le bien-fondé et la légitimité de sa décision de fermer ces écoles pour cause de Covid-19.

Jean-Jacques Lengue Malapa reste droit dans ses bottes. Malgré la désapprobation de sa décision par le préfet du Wouri et le délégué régional de l’Education de Base du Littoral qui ont demandé la réouverture desdites écoles le 2 mars dernier, elles restent toujours fermées depuis le 1er mars et ne rouvriront que le 8 mars prochain, selon le maire de Douala 1er. Dans une note d’information signée le 4 mars 2021, il réplique en justifiant la légitimité de son acte.

L’édile indique que le rapport dressé par la coordination des sept écoles maternelles bilingues, propriété de la mairie depuis 31 ans, révèle un fort taux d’absentéisme causé par le Covid-19. «C’est donc en toute légitimité que nous avons pris des notes de service visant à fermer provisoirement ces écoles afin de procéder à leur désinfection. Prérogative que nous confère la règlementation en vigueur, notamment les articles 75, 161, voire l’article 223 du Code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD)», rappelle Jean-Jacques Lengue Malapa.

Il s’indigne de l’immixtion abusive d’une certaine administration dans la relation qu’elle devrait entretenir avec les CTD. «Eu égard à tout ce qui précède, on est en droit de s’interroger sur la partie qui souffre d’incompétence et créatrice de malaise social quand on constate la tempête dans un verre d’eau qu’elle a engendrée», réplique le maire de Douala 1er. Une réponse à peine voilée au préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, qui avait qualifié le 2 mars dernier, la fermeture desdites écoles «d’atteinte à la cohésion sociale nationale et incompétence de son auteur».

Cette levée de boucliers d’une certaine administration contre des élus locaux est révélatrice d’un conflit de compétences qui persiste au moment où la décentralisation est aboutie dans la forme et proclamée par les pouvoirs publics. Mais au regard de la réalité sur le terrain, plusieurs pesanteurs alourdissent encore l’effectivité de cette décentralisation.

Auteur:
Frédéric NONOS
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