Le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 4 août 2020 rapporte que le Cameroun a pu réaliser des économies de plus de 40 milliards de FCFA par an depuis 2018. Ceci, grâce à l’assainissement du fichier solde et pensions de l’Etat, s’appuyant sur de nombreuses initiatives dont la masse salariale.

Le résultat le plus récent du processus d’assainissement du fichier de l’Etat est «la suppression de la prime de technicité payée doublement à certains personnels de santé. Une irrégularité qui a conduit à verser indûment cette prime de 2400 FCFA pendant 18 ans à 4490 personnels fonctionnaires de la santé publique. L’incidence financière y afférente est de l’ordre d’environ 2,5 milliards FCFA», peut-on lire.

Dans une note publiée le 31 juillet 2020 par le ministère des Finances sur laquelle s’appuie Cameroon Tribune: «il convient de signaler que le Comité interministériel d’assainissement siège mensuellement. Au-delà des cas de fraude et d’irrégularités diverses qu’il est appelé à traquer, ce comité s’évertue également à maintenir à un niveau raisonnable, le plafond mensuel de la masse salariale de l’Etat».

«C’est aussi à la faveur de cette note destinée aux médias que l’on rappelle que le comptage physique des personnels de l’Etat (COPPE), première d’une série d’opérations, a permis dans sa première phase d’engranger une économie budgétaire de plus de 35 milliards de FCFA par an. Cette opération lancée en avril 2018 avait pour but d’éliminer du fichier des agents publics, ceux qui n’ont pas le droit d’y être, au moment où la masse salariale était de 945 milliards de FCFA par an», précise notre confrère.

D’après les données diffusées récemment par la direction générale du Trésor, les virements individualisés des salaires se poursuivent à travers l’application appelée SYSTAC (système de télé compensation en Afrique centrale).

Le premier bilan de cette opération lancée en fin août 2019, avait permis de relever que: «sur les 412 401 personnels inscrits au fichier solde de l’Etat, seuls 410 625 étaient entrés en possession de leurs salaires ou pensions à la fin du mois de mise en œuvre de cette opération.  On enregistrait alors 239 cas de virements non conformes, 1524 rejets ayant conduit à des retours de fonds au Trésor public. Parmi ces rejets, on compte 1000 cas de décédés et 50 cas ayant fait l’objet de réclamation et de régularisation. L’économie ici était de plus de 200 millions de FCFA par mois soit 2 milliards sur l’année», peut-on lire.

Le processus d’assainissement par rapport à la dématérialisation des bons de caisse n’a encore rendu public aucun bilan. Mais, «selon des indiscrétions, des données sont en train d’être consolidées avant publication», note le reporter.

Wilfried ONDOA