Au cours du seul premier trimestre de 2017, l’Etat du Cameroun a emprunté environ 1000 milliards FCFA. Cette information est contenue dans l’édition de La Nouvelle Expression (LNE) du 10 août 2017. Le journal souligne que le taux d’endettement du pays de Paul Biya, est passé à plus de 30% du Produit Intérieur Brut (PIB).

Une situation qui a suscité un débat intellectuel à Douala les 8 et 9 aout. Des membres de la société civile, parlementaires, économistes et représentants du ministère des Finances ont échangé autour de la question : « Comment faire face aux défis majeurs liés à la gestion de la dette publique au niveau de la région Afrique centrale ?»

Les participants aux travaux estiment que la dette dépassera les 50% du PIB au cours des deux prochaines années. Au même moment, les experts constatent que le pays a connu en 2016, sa plus faible croissance depuis au moins 20 ans. « La dépendance d’une croissance dopée au crédit pose le risque d’un atterrissage économique brutal », préviennent-ils.

En fait, expliquent les économistes, « les flots de liquidités déversés sont allés alimenter des dépenses superfétatoires dans des secteurs vieillissants et sans aucune poche de croissance et surtout sans grande utilité pour préparer la croissance de demain. Un gaspillage qui diminuera la productivité à long terme et opérera forcément la soutenabilité de la dette publique du pays ».

C’est la raison pour laquelle la société civile insiste sur la nécessité de la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme de restructuration de la dette souveraine, indique LNE.