Cameroun - Finances: Les Établissements de micro finance misent sur la qualité de la ressource humaine pour éviter la banqueroute

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Sep-2017 - 16h44   6676                      
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Guichet de Microfinance Archives
Réunis en fin de semaine dernière à Bafoussam à l’occasion de leur réunion sectorielle, les acteurs du secteur de la microfinance ont planché sur les stratégies à adopter pour assurer la pérennité de leurs activités à travers une bonne maîtrise des risques.

Selon Cameroon Tribune en kiosque ce mercredi 13 septembre, la rencontre organisée par le Fonds national de l’emploi (FNE) autour du thème: «Quelles ressources humaines pour la pérennité des EMF à travers la maîtrise des risques», a permis d’élaguer quelques pistes de solutions pour éloigner les EMF du spectre de la banqueroute qui plane souvent sur ces établissements de crédit depuis plusieurs années.

Une rencontre présidée par le Préfet de la Mifi, Chaibou. À en croire Pierre Tekapsso, chef d’agence FNE Ouest, les structures de microfinance font partie des entreprises hors agricoles du secteur privé qui créent le plus d’emplois productifs, décents et durables dans la région de l’Ouest. Mais leur situation n’est pas toujours reluisante.

Ainsi, pour les EMF de la région de l’Ouest et pour toutes les autres à travers le Cameroun, il a été retenu comme piste de solution: «la création d’une plateforme de recyclage permanent des ressources humaines, l’institutionnalisation les tontines, l’instauration en urgence un système commun de gestion des effets et des risques, la mise sur pied des stratégies communes de promotion du crédit, de l’épargne et de la recherche des ressources durables, et enfin, l’initiation d’un lobbying pour l’adoption de la convention collective des EMF encore en veilleuse».

Au Cameroun, près de 400 établissements de microfinance (EMF) exercent leurs activités pour près de 1000 guichets et près de deux millions de clients et contribuent pour 10% au financement de l’économie nationale. Mais, depuis quelques années, des difficultés ont conduit à la fermeture de plusieurs d’entre eux. On est ainsi passé de plus de 600 EMF au début des années 2000 à près de 400 aujourd’hui.

Pour Jérémie Nsangou, expert en microfinance, la qualité de la ressource humaine est primordiale pour assurer la pérennité des EMF. «Les EMF courent des risques de liquidité, de crédit et de marché qui, lorsqu’ils sont mal gérés, entraînent comme conséquences l’absence de liquidité, l’insolvabilité et le manque de rentabilité», a-t-il expliqué.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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