C'était un 26 juin 2003. Les Lions Indomptables du Cameroun affrontaient l'équipe de la Colombie en demi-finale de la Coupe des Confédérations au stade de Gerland en France. Le monde entier allait alors vivre l'un des moments les plus douloureux du football.

A la 72ème minute, alors que le Cameroun menait (1-0), le costaud Marc Vivien Foe allait s'écrouler au milieu du stade, victime d'un malaise cardiaque. Celui qui était pour beaucoup une icône ne se relèvera plus.

La victoire contre la Colombie et la finale perdue face à la France seront finalement anecdotiques; les esprits ayant été marqués par cette disparition tragique.

Lors de ses obsèques grandioses à Yaoundé le 10 juillet 2003, avec les présences du Président Paul Biya et de Joseph Blatter, à l'époque président de la la FIFA, de grandes annonces avaient été faites. Notamment la poursuite des travaux de son gigantesque centre de football qu'il avait entrepris à Biteng, en banlieue de Yaoundé.

17 ans plus tard, rien ou presque n'a été fait. Le centre est devenu pour une partie, un commissariat de police. Les herbes s'occupent de l'autre partie. Cependant une rue a vu le jour au nom de "Rue Foe". 

Sur le plan sportif, aucune cérémonie ou récompense n'a été initiée pour lui rendre homme depuis tout ce temps. Le contraire de Radio France Internationale (RFI), qui a mis sur pied depuis des années, le "Prix  Marc Vivien Foe" qui récompense le meilleur africain de Ligue 1.