Cameroun - Fraude: 232 agents d’Elections Cameroon épinglés pour faux diplômes

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Dec-2016 - 09h50   50963                      
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Siège ELECAM à Yaoundé Archives
Une commission a passé au scribe des diplômes de 3 000 employés que compte la structure depuis septembre 2016. Certaines sources parlent de règlement de compte.

Sur instruction du directeur général d’Elections Cameroon (ELECAM), Abdoulaye Babalé, une commission a passé au scribe des diplômes de 3 000 employés que compte la structure depuis septembre 2016. Au terme de moult vérifications, il ressort que 232 agents ont été épinglés pour faux diplômes, peut-on lire dans le bihebdomadaire L’œil du Sahel du lundi 5 décembre 2016.

En effet, ils sont 36 dans la Région de l’Extrême-Nord, 8 au Nord et 57 dans la Région du Centre qui enregistre pour cela le plus grand nombre de faux diplômes, selon ELECAM. Néanmoins, la Région de l’Adamaoua ne compte  aucun cas de fraude.

Selon le journal, le directeur général est accusé d’avoir revêtu le manteau de la bonne gouvernance pour régler des comptes personnels. «Il a un problème particulier avec un cadre à ELECAM, Ali Hamidou, qu’il a relevé de ses fonctions de délégué régional de l’Extrême-Nord. En réalité, c’est lui qui est visé par cette opération parce qu’il ne veut plus de lui à ELECAM pour des raisons qu’il est le seul à connaître», explique un proche du directeur général d’ELECAM.

Par ailleurs, il se trouve que ce processus d’assainissement pourrait cacher d’autres curiosités. Et pour cause, quelques jours seulement après la tenue d’un conseil de discipline, le 25 novembre dernier, des enquêteurs sont descendus sur le terrain pour contraindre les agents accusés de détenir de faux diplômes à signer de nouveaux contrats au rabais, indique le bihebdomadaire.

«Il est incompréhensible et même regrettable qu’un agent accusé de faux et usage de faux se voit plutôt proposer un nouveau contrat de travail au lieu d’un licenciement ou d’une procédure en justice. Que recherche-t-on», s’interroge un responsable d’ELECAM.

Toutefois, pour la direction de cette structure, le vent d’assainissement va continuer d’aller de l’avant, car «le directeur général est déterminé à assainir la maison», affirme un proche d’Abdoulaye Babalé.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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